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Domhnall O'Toole

Finnbheara
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MessageSam 30 Jan - 16:52


“On parle toujours de
fanatisme aveugle,
comme s'il y avait des
fanatismes clairvoyants.”

Caractère :
Une silhouette svelte et une allure gauche héritées du côté maternel, il possède les mêmes yeux vert sombre que son père sauf que, les siens reflètent les atrocités subites durant sa jeunesse au nom de la religion. Domhnall est un jeune homme débordant d'énergie, ne supportant pas l'inactivité, s'exprimant en ponctuant chacune de ses phrases à grand renfort de gestes. Sauf qu'étant donné sa grande maladresse, cela se résulte en général par de la casse. Un brin surexcitée, il lui arrive de tomber souvent à cause de la précipitation. C'est une personne fière, persévérante, pauvre et qui l'assume sans honte dans son quotidien. Econome, il dépense très peu pour lui même, mais le fait sans compter, lorsqu'il s'agit de faire plaisir à Ray. Intellectuel dans l'âme, curieux de nature, il aime se plonger dans ses études, cela lui permet de tenir éloigné de son esprit, tous les vieux démons de son passé qui le hantent constamment. Il rêvasse souvent, ne pensant qu'à l'être aimé, pour qui son cœur se languit d'un amour secret. Jaloux, le jeune homme l'est en ce qui concerne les sentiments de Ray pour d'autres, et bien qu'il ait parfaitement conscience qu'il n'ait aucun droit sur lui, il ne parvint pas à se montrer raisonnable. Le jeune homme est plutôt sauvage, peu son parvenu à l'apprivoiser réellement, ayant du mal à se lier d'amitié et à faire confiance a autrui. Distant, sombre et méfiant avec les autres, il est pourtant rieur et d'un naturel chaleureux avec ses proches, surtout en compagnie de son petit Prince, envers qui, il se montre d'une grande loyauté.

Histoire :
O'Toole, ce patronyme vous est inconnu et pourtant, celui-ci est très largement rependu sur l'île d'émeraude, d'où je suis originaire. Un fait, qui en soi n'est guère surprenant, sachant que ma chère famille a bien contribué à travers les siècles, à faire perdurer tant notre lignée que notre nom. Que demander d'autre à une famille catholique et conservatrice de surcroit, que de se reproduire tel des lapins à chaque génération, comme si peupler la terre des nôtres était une tâche divine que le Seigneur nous avait confié personnellement. Un conseil cependant, ne perdez pas votre temps à compulser les registres de lignées sang-pur, où même examiner avec attention les récompenses exposées dans les vitrines de Poudlard, à la recherche d'une mention de notre nom, car je suis le premier sorcier issu des miens. Oui ! Moi, le benjamin d'une fratrie de sept, je suis un sorcier né moldu. Cette missive cachetée, reçue l'année de mes onze ans, à changé mon existence et pas forcement de la façon dont vous pensez de prime abord. Ma vie avant ce jour était loin d'être parfaite, mais je l'appréciais telle qu'elle était. J'étais le petit dernier, préféré d'une mère bigote à cause de ma bouille adorable. Qui dégageaient à l'époque une certaine douceur au niveau de mes traits. Comment ne pas succomber à cette bouche rieuse, surmontée de deux grands yeux d'un vert sombre, qui reflétaient un éclat de rêverie et à cette épaisse tignasse brune indisciplinable. J'étais la fierté de mon paternel grâce à mon intelligence, curieux de tous et insatiable de connaissances. Et j'étais moqué de mes frères pour mes rondeurs d'enfances, résultat de ma gourmandise, et de ma grande maladresse. J'étais aimé, j'étais choyé et surtout, j'étais désiré. Et cette fameuse missive cachetée aux yeux de mes parents, m'a marqué du sceau du Malin du jour au lendemain. J'étais devenu l'anomalie à la tare démoniaque, qui souillait la lignée de pureté chrétienne de sa présence et dont, il fallait sauver l'âme immortelle vouée à l'Enfer, quitte à sacrifier le vaisseau de chair l'abritant.

En premier lieu, cela a commencé en douceur, j'ai été forcé à me confesser, de nombreuses fois par semaine, auprès du prêtre du village. Puis, ce fut le jeûne, que l'on me fit endurer plusieurs jours à la suite, agrémenté de nombreuses heures passé sur mes genoux douloureux, consacrées à la prière. J'étais effrayé, solitaire et reclus dans ma chambre d'enfant, implorant le Seigneur d'absoudre mes péchés, sous les coups de badines de ma mère sur mes mains, ou la morsure du martinet dans mon dos et sur mes épaules de la part de mon père. Car oui, à l'époque, l'influence de la religion au sein de mon existence était parvenu à me convaincre que j'étais responsable de ma ruine et que seule ma force de volonté, me permettrait de résister à l'influence de Lucifer. Alors, j'ai prié ! Oui, j'ai prié avec ferveur, autant de jour que de nuit, durant de bien nombreuses lunes, car j'avais peur de cesser d'être un petit garçon. Jusqu'à la venue d'une employée du ministère lors d'une chaude journée d'août, mandatée pour expliquer la situation à mes parents, fournir les informations et détails pour parvenir au chemin de Traverse, afin d'y effectuer les achats nécessaires à ma rentrée scolaire, ainsi que la manière de se rendre sur la voie 9 3/4, le premier de septembre. Ce fut à la suite de son passage, que la situation pour moi a empiré. Par ma faute, le Malin avait envoyé une fois encore, l'une de ses ouailles pénétrer notre foyer et distiller ses viles tentations parmi les membres de notre famille. Alors, je fus mené le soir même en secret devant le prêtre, homme de Dieu auprès de qui, mes parents rompirent leurs paroles de conserver le secret du monde magique. À partir de cette nuit-là, les souvenirs de cette période de ma vie sont devenus un peu confus dans ma mémoire. Était-ce dû au traitement qui me fut infligé ? Très certainement. En partie du moins. De l'autre, je pense que cela devait être également un mécanisme de défense instinctif, afin de m'auto sauvegarder la raison et l'esprit. Quand bien même après toutes les années écoulées, je me réveille encore en hurlant au milieu de la nuit, recouvert de sueur, le cœur battant la chamade et les mains tremblantes, hanté et terrorisé par ses réminiscences malsaines de mon passé. Je me revois le plus souvent, suffoquer, la tête maintenue de force dans un bassin, remplie d'eau bénite. Ou attaché sur un autel en pierre, nu dans l'église glacial. De l'encens et des cierges allumé, les prières récités, avant de me faire battre. Ne pouvant m'empêcher à chaque fois au réveil, de caresser la brulure en forme de croix, nichée sur mon flanc droit. Résultat d'un crucifie chauffé à blanc et imprimé profondément dans ma chair, tentative vaine afin d'extirper le seigneur obscur de mon être.

Reclus dès lors dans le grenier de la demeure familiale, se fut enfermé sous clé que j'ai passé les trois jours précédant le premier de septembre, celui-ci et les trois jours qui ont suivi. Je n'ai même pas cherché à me soustraire à l'autorité de mes parents, je n'avais après tout, aucun désir de faire mon entrée à Poudlard, pour y cultiver mes dons. Je voulais juste être de nouveau un garçon quelconque, marchant dans la lumière du tout-puissant et bénis de lui. Hélas pour moi, pour mes parents, le monde magique se manifesta le troisième jour après la rentrée scolaire, sous l'apparence de l'employée du ministère venant s'enquérir des raisons m'ayant empêché de compter parmi les effectifs de l'école de Poudlard. N'ayant pas assisté à cette entrevue, je n'ai pas connaissance de tous les détails la concernant. De ce que j'ai pu glaner comme informations par la suite, mes parents prétextèrent une maladie me clouant au lit, contagieuse qui plus est. Sceptique, méfiante, en réponse à la nervosité qu'ils affichaient, elle les a stupéfié le temps de partir à ma recherche. Je l'ai supplié de ne pas m'emmener avec elle, de ne pas m'arracher à ma famille lorsqu'elle a pénétré dans le grenier. Nous avons discuté, longuement ce jour-là. Et, elle a su trouver les mots, pour me convaincre d'accepter de l'accompagner en Écosse, contre l'avis de mes géniteurs. Je ne voulais en aucun cas être responsable d'accidents involontaires dus à ma magie sauvage et le moindre mal, en me rangeant à son point de vue, était que je m'initie à leurs maîtrises afin de ne pas être un danger pour autrui. Je quitta donc la demeure familiale, désavoué par mes parents et sans un sous en poche pour mes études. Sur ce point, ces derniers avaient été très clair, pas un seul livre sterling ne serait consacré à cette éducation païenne. Cette dame douce et compréhensible me conduisit en premier lieue sur le chemin de Travers, où elle régla de sa poche, les fournitures nécessaires à mon apprentissage. Naturellement, tout était de seconde main, sauf ma baguette bien sur, mais cela ne me dérangeait nullement, habitué que j'étais à récupérer les vieilles affaires de mes frères.

Et le soir même, je fus installé à la table des bleus et argents, les doigts crispés sur ma sainte bible, serrant celle-ci contre mon torse, y puisant la force nécessaire de ne pas tourner les talons en hurlant. Terrifié, oui je l'étais à l'époque, car bien que j'ai gagné Poudlard de mon propre chef, je n'étais pas rassuré à ce moment là, d'être entouré par tant d'hérétiques à la foi. Avec le recul, je devais offrir un spectacle des plus ridicule, les yeux clos durant une grande partie du repas, en murmurant dans ma barbe, une dizaine de prières en boucle, sous les éclats de rire narquois de mes condisciples. Deux années, ce fut le temps nécessaire, afin d'appréhender et d'accepter en partie ma nature de sorcier. Deux années durant lesquelles, je ne fus guère brillant dans mes études, victime de nombreuses crises de paniques et saisi de terreurs nocturnes, au grand dam des mes camarades de chambrée. Si j'en suis là aujourd'hui, c'est grâce à l'un d'entre eux d'ailleurs. Ray, le plus merveilleux des amis et des hommes... Comment dire, sans lui, je ne sais pas trop ce qu'il serait advenu de moi, ni quel sombre sentier j'aurais arpenté. Ray, il occupe toutes mes pensées. Quand il n'est pas auprès de moi, c'est simple, je guette ses pas. Quand enfin, il se joint à moi, c'est comme si le monde se parait de couleurs chatoyantes. Et, je ne peux m'empêcher de le regarder, l'admirer, le contempler. Oh, j'essaye d'être discret, mais ce n'est pas facile. Heureusement, ou est-ce le contraire en fait, il ne prête pas attention à moi, pas en ce sens en tout cas. Est-ce que je m'en veux d'éprouver de tels sentiments à son encontre ? Oui, bien sûr ! C'est mon meilleur ami, mon frère, mon confident. Il est le pilier de mon existence, celui auquel je me raccroche. L'unique rescapé des trois en vérité. Celui de la foi s'est effondré à mes quatorze ans, suite à la thérapie de conversion imposée par mes parents, lorsqu'ils ont eu vent de mon homosexualité. Les exorcismes et les cries, ceux qui disait que je n'étais que dégoût et immondice, les électrochocs et les insultes, celles qui m'informaient que mon existence était contre nature et blasphème. Et mes hurlement, si fort, si aigu en réaction à mon corps supplicié... cet été là, ce qui restait de mon enfance a pris fin, comme ce qu'il restait de mon innocence s'était consumé à jamais à mes onze ans.

Ressasser le passé avait fait resurgir les souvenirs, aussi vifs et brillants que si tout cela s'était déroulé la veille, et me déchirait le cœur. En laissant mon regard s'attarder sur le visage endormit de Ray à mes côtés, je ne parvins pas à m'empêcher de lui effleurer d'un doigt léger sa mâchoire, y traçant les contours de ses lèvres, auxquelles j'avais très envie de goûter. En m'enfuyant de cette thérapie ce jour-là, se fut auprès de lui que j'avais trouvé refuge, tout comme je l'avais fait aujourd'hui. Le dernier des trois piliers, celui représentant la famille s'était désagrégé au fil du temps, en laissant que ruine et désolation. C'était ce que j'avais découvert en rentrant à Buncrana en ce début de juillet. Je n'y avais pas remis les pieds depuis trois longues années, en abandonnant derrière moi, toutes mes maigres possessions. J'avais prétexté vouloir les récupérer, mais en réalité, j'éprouvais le besoin intrinsèque de me confronter à mes géniteurs, et leur exposer toutes les rancœurs qui me rongeaient de l'intérieur. Et quand j'ai frappé à la porte de la demeure familiale, et qu'une femme inconnue a ouvert celle-ci, les mains couvertes de farine, un tablier autour de la taille, j'ai immédiatement compris de quoi il retournait. Eux, mes parents, étaient partie... me laissant définitivement en arrière, au ban de leur vie. Dire que je n'étais pas préparé à une telle éventualité, serait menti ! Mais malgré toutes leurs décisions me concernant, j'avais encore un infirme espoir, une braise sur laquelle je n'avais eu de cesse de souffler depuis toutes ses années, afin de l'entretenir. Oui, sot que je suis, j'avais conservé l'espoir qu'ils m'accueilleraient de nouveau chaleureusement au sein de leur foyer. Oh vraiment, quel sombre abruti je pouvais être ! Le fanatisme est aveugle, il rend sourd et aveugle. Le fanatique ne se pose pas de questions, il ne connaît pas le doute : il sait, il pense qu’il sait... Assis là, sur le lit de Ray dans la pénombre, je pousse un long soupir, la tension de mes épaules se relâchant quelque peu. Je ne suis pas totalement libre des démons de mon passé, mais en tout cas, j'en arpente le chemin sinueux, afin de m'en défaire. Distraitement, je caresse la main de Ray, sa présence me réconforte et m'apaise. Je l'aime, et ce depuis mes quinze ans. Il ne le saura jamais. C'est mon meilleur ami, mon frère, je ne veux pas perdre tout cela en me déclarant stupidement. Alors, je me satisfait de l'aimer en secret. Tout simplement !

Domhnall O'Toole

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