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L’essentiel est invisible pour les yeux

Finnbheara
Finnbheara
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MessageSam 13 Mar - 22:48

- On ne voit bien qu’avec le cœur. -L’essentiel est invisible pour les yeux.

Dortoir des Serdaigle - le dimanche 14 février 1978

( @"Raymond Turpin" )
Le jeune homme s'éveilla aux premières lueurs du jour, malgré les épais rideaux de la chambre clos, comme tous les jours. S'étirant doucement, puis baillant à s'en décrocher la mâchoire. À ses côtés, Ray grogna de mécontentement dans son sommeil, en se tournant vers lui, sa main chaude tâtonnant doucement ses flancs, avant de finalement s'immobiliser sur son estomac. Domhnall avait apprit à apprécier d'être prit pour une peluche, comme celle en forme de renard, que lui avait offert Rosie pour Noël, quelques années plus tôt. Le corps de son ami tout contre le sien, le jeune homme savoura la sensation de n'être pas seul dans son lit et de s'éveiller dans la chaleur de cette étreinte, alangui, le rendait très heureux. Il vint nicher son visage au creux du cou de son petit Prince. Le parfum de sa peau enivrait ses narines et fit naître, un sourire niais sur les traits de son visage. Puis, il lui effleura délicatement le bras, y traçant des petits cœurs sur sa peau dénudée, du bout des doigts. Raymond Atticus Turpin était un merveilleux cadeau que lui avait fait le destin. Il était conscient de sa chance et il adressa une prière muette de remerciement aux dieux, au destin, ou qui que ce soit d'autre là en haut. Son cœur était si plein d'amour pour lui, qu'il pourrait bondir partout en le criant sur tous les toits.

Se redressant quelque peu entre les draps, il le contempla amoureusement dans son sommeil, la teinte café au lait de sa peau, contrastant agréablement avec la blancheur de l'oreiller. Ses yeux s'attardèrent sur les traits de son visage. Son nez droit, la peau fine et fragile des paupières qui cachait ses magnifiques yeux sombres et ses longs cils noirs. Que dire de ses lèvres si pleines et si renflées, d'un rose sombre, qui lui donnait tant envie de les embrasser. Il était fou de son petit Prince, totalement émerveillé. Amoureux ! Et bien que l'irlandais aurait pu passer des heures ne serait-ce qu'à simplement l'observer, il se dégagea en se tortillant et rampant pour atteindre le bord du lit avec un soupir de regret. Juste pour empêcher sa main vagabonde de s'en aller errer moins chastement sur ce corps magnifique, mince et toniques, charnu là où il fallait et qui faisait si bien vibrer le sien de désir. D'abord, cela aurait été son épaule, ensuite sa hanche, puis l'arrondi de sa fesse. Non ! Domhnall serra ses doigts, au point de s'en faire blanchir les phalanges, s'efforçant de disperser les fantasmes, qui envahissaient son esprit. Ce n'était pas ainsi qu'il devait songer à son meilleur ami, son frère de cœur. Et pourtant...

En faisant attention à ne pas faire de bruit, le jeune homme quitta ce lit n'étant pas le sien. En se saisissant au passage, des deux enveloppes déposées durant la nuit sur la table de chevet de Ray, par l'un des elfes de maison discrets et efficaces, qui en ce jour particulier, incarnaient de petits cupidons messagers. Il sentit naître en lui, une bouffée de jalousie, en les fixant d'un regard sombre. Sa première pensée, fut de les jeter brusquement dans l'âtre de la cheminée, où les flammes crépitaient joyeusement. Une pensée que Domhnall se décida à mettre en exécution... du moins en partie. S'il avait fait les quelques pas le séparant du foyer en pierre, il avait cessé net son geste, au dernier instant. Cette décision ne lui revenait pas ! Et malgré cette sagesse passagère, il resta planté là, hésitant à accomplir cet acte, que lui dictait sa nature possessive. Mais, voulait-il vraiment obtenir l'amour de Ray ainsi, par duperies et mensonges. Les paupières closent, il laissa son bras retomber le long de son flanc, les deux lettres scellées toujours entre ses doigts. Un nouveau soupir, d'épuisement cette fois-ci. Las d'être ainsi aux prises à longueur de temps, contre les sentiments qu'il éprouvait envers son petit Prince. L'hésitation mène aux regrets et à t'embarrasser des deux, tu perds ton présent et risques ton avenir.

Il avait mis un peu de temps, à appréhender où voulait en venir Rosie, dans sa lettre datant de la semaine précédente. N'ayant eu de cesse alors, de tourner et retourner ces mots dans son esprit, ainsi que la teneur entière du message, des jours durant. Avant de devenir blême, en comprenant les sous-entendus entre les lignes. Cela lui avait donné l'horrible impression, que leur entourage entier, avait conscience de ses sentiments pour Ray. Lui qui pourtant, ce figurait être la discrétion incarnée. Domhnall se mordit la lèvre inférieure, tandis qu'il observait silencieusement, l'être aimé dormir du sommeil du juste. Ce pouvait-il, que lui aussi sache la nature de ses sentiments à son égard... Encore un soupir, afin de prendre une bouffée de courage ! Il gagna son lit, au pied duquel était entreposé sa malle de voyage cabossée. Sa seule richesse, consistait à la présence de Ray dans sa vie. Ce premier cadeau de Saint-Valentin, il l'avait réalisé de ses mains maladroites, en ayant emprunté en cachette, le matériel de peinture de son petit Prince. Tremblant de nervosité, le jeune homme farfouilla à l'intérieur de sa malle, jusqu'à en extraire le dessin sur lequel, il avait passé de bien nombreuses heures nocturnes.

N'ayant pas le talent de son meilleur ami, ce n'était pas parfait. Domhnall s'était juste contenté d'esquisser deux silhouettes de dos, celle d'un petit Prince et de son compagnon à fourrure, contemplant ensemble l'avenir. Et un peu de verdure autour, pour décorer. Parant le tous de multiples couleurs, le langage préféré de Ray. Indécis sur les mots à inscrire pour lui faire part de ses sentiments, il avait finalement opté pour ceux de Saint-Exupéry : “The most beautiful things in the world cannot be seen or touched, they are felt with the heart.” Une citation, que le jeune homme avait toujours trouvé magnifique. Debout dans la pénombre, entre leurs deux lits, l'hésitation l'envahit à nouveau. Ne parvenant à retrouver un semblant de calme, qu'à la suite d'une bonne poignée de secondes, durant laquelle, il inspira et expira sur un rythme lent. Domhnall déposa son présent, ainsi que les deux lettres par dessus, sur le table de chevet. Avant de s'enfuir sur la pointe des pieds, après s'être habillé rapidement, afin de se rendre dans le parc, à l'endroit que Ray et lui affectionnait particulièrement. Un pas en avant, trois en arrière. Il ne voulait pas être là, lorsque son petit Prince se réveillerait. L'air glaciale de l'hiver était de loin préférable, plutôt que l'attente interminable à ces côtés.
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Finnbheara
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MessageSam 13 Mar - 22:48

You are my sunshine
Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde
☼ ☼ ☼



Dom n’était pas à ses côtés à son réveil. Depuis que ce dernier avait trouvé un travail chez Honeydukes, Ray se réveillait très souvent seul les week-ends et il ne s’y habituait pas. Parfois il arrivait qu’il se réveille en même temps que Dom, quand celui-ci se préparait en silence pour partir à Pré-au-Lard et ils discutaient un peu, sans faire trop de bruit pour ne pas réveiller leurs camarades de chambrée, avant de se rendormir pour une grasse matinée ou de descendre dans la salle commune pour dessiner ou étudier.

Ce matin là Dom n’était pas là, il était partit avant lui et il avait cherché à tâtons sa présence, avant de réaliser que sa main glissait dans le vide. Bien qu’il soit heureux pour son petit renard d’avoir trouvé un emploi, quelque chose qui lui permettait de s’émanciper définitivement de sa famille, il avouait, difficilement, qu’il appréciait peu de se retrouver seul tous les week-ends.

Bien entendu il s’entendait très bien avec la plupart de ses camarades de maison, là n’était pas la question. Il y avait une réelle différence entre les relations qu’ils entretenaient avec eux et la relation qu’il entretenait avec Dom. Dom c’était son meilleur ami, son frère de coeur, son petit renard qu’il avait tant de temps à apprivoiser.
Alors se réveiller seul après tant d’années à le faire à ses côtés, c’était perturbant. Il avait l’impression de perdre tous ses repères.
Soupirant d’agacement, il repoussa les couvertures du lit et s’étira en baillant. Il avait prévu de se rendre à la bibliothèque pour réviser l’Histoire de la magie et ensuite de peindre un peu en attendant le retour de Dom. Tout de même, ils auraient du lui donner un congé pour la St Valentin !

Alors qu’il enfilait ses chaussons, quelque chose attira son attention sur la table de chevet ce qui était assez étonnant quand on savait que celle-ci était toujours dans un désordre indescriptible, croulant sous des livres, des parchemins, des pinceaux et morceaux de tissus. Mais il était sûr qu’il n’y avait pas laissé traîner des lettres. Il était désordonné mais pas au point de perdre des lettres ou des documents importants tout de même.

A tous les coups les lettres étaient des cartes de la St Valentin qui avaient été déposées durant la nuit par un elfe. Ce qui lui fit penser qu’il pouvait leur écrire des cartes de remerciement pour tout le mal qu’ils se donnaient. Il nota cette idée dans un coin de son esprit, imaginant déjà les dessins qui orneraient les cartes, peut-être pourrait-il même convaincre ses camarades de l’aider, quand son regard fut attiré par quelque chose de coloré. Il ignora les deux lettres et attrapa la feuille de papier qui l’intriguait.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour deviner qui avait déposé ce dessin pour lui. Dom. Esquissant un sourire, il contempla un moment le Petit Prince et le Renard enlacés. Il n’y avait que lui pour lui offrir un tel dessin, personne d’autre n’était au courant de leur amour pour ce roman qui signifiait tant pour eux. Personne d’autre ne les surnommaient « Petit Prince » ou « Petit Renard ».

The most beautiful things in the world cannot be seen or touched, they are felt with the heart.

Oui, aucun doute, ce cadeau venait bien de Dom… et quel cadeau ! Le dessin n’était certes pas parfait, son œil expert devenait les hésitations mais il était si plein de vie, de couleur et surtout fait par la personne qu’il aimait le plus au monde. Il lui aurait offert un cailloux qu’il aurait été tout aussi touché. Il appréciait tout ce qui venait de lui.

Non, vraiment, il n’avait jamais reçu de plus cadeau pour la St Valentin… en fait c’était bien son tout premier cadeau de St Valentin, il n’avait jamais eu l’occasion de le fêter. La Poufsouffle pour qui il avait craqué il y a quelques années n’était apparemment pas sensible à ses charmes et l’avait éconduit gentiment et il ne s’était jamais lancé dans une relation sérieuse. Quelques flirts et rendez-vous de ci de là. Rien de bien important ou de bien sérieux, rien de comparable avec la relation qu’il entretenait avec Dom, même si ce n’était pas pareil.

Il fallait qu’il remercie son petit Renard pour ce cadeau. Un coup d’oeil à son réveil lui indiqua qu’il était huit heures. Avec un peu de chance, Dom était encore dans la Grande Salle en train de manger. Il tenait absolument à le remercier avant qu’il ne parte. Il enfila à toute hâte une chemise aux motifs bariolés et un pantalon pattes d’éph’ qu’il avait déniché dans une friperie, c’était sans doute la première fois qu’il s’habillait aussi vite de sa vie, et se hâta de sortir du dortoir, dessin en main, à la recherche de son frère de coeur.

Aucune trace de lui dans la salle commune, ce qui ne l’étonna pas et aucune dans la Grande Salle.
Son coeur manqua un battement. Il n’était tout de même déjà pas partit ? Non ?
Ne se laissant pas décourager, Ray fila dans le parc, ayant heureusement enfilé un gros cardigan par dessus sa chemise, toujours à la recherche de son petit Renard, ignorant l’exclamation indignée de Nick-Quasi-Sans-Tête quand il le traversa.

Il était là. A leur endroit favori, le meilleur selon lui pour peindre et profiter de la vue.

« Dom ! »

Courant vers lui en agitant les bras, il manqua de s’étaler en voulant le rejoindre, mais n’y prêta que peu d’importance.

« Ah c’est là que tu te cachait mon renard ! J’ai eu peur, je croyais que tu étais déjà partit ! »

Il ne lui laissa pas le temps de parler. Il ouvrit ses bras, tenant toujours le dessin d’une main et les referma autour de Dom.

« J’aime tellement ton dessin ! C’est le plus beau cadeau qu’on m’aie fait ! Merci, merci, merci ! »

Il resserra légèrement son étreinte autour de lui, ne trouvant pas d’autre moyen que celui d’exprimer sa joie et sa reconnaissance.

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MessageSam 13 Mar - 22:49

- On ne voit bien qu’avec le cœur. -L’essentiel est invisible pour les yeux.

Parc de Poudlard - le dimanche 14 février 1978

( @"Raymond Turpin" )
Assis dans l'herbe humide du parc, les genoux ramenés contre son torse et l'un de ses bras les entourant, Domhnall lançait des petits cailloux au loin. Troublant de ce fait la quiétude du lac, à chaque fois que l'une des pierres en atteignait la surface sombre. Nerveux, anxieux, le jeune homme redoutait la réaction de son meilleur ami, dont il ne prendrait peut-être pas connaissance, avant la fin de sa journée de travail, si celui-ci décidait de paresser au lit ce matin. L'estomac noué au point que pour l'instant, il n'avait pu avaler la moindre miette de nourriture. Il laissa échapper un soupir d'entre ses lèvres entrouvertes, avant de déposer la tête sur ses genoux, les paupières closent. Et ses mèches brunes indisciplinées, virevoltaient au gré des caprices de la brise. Silencieux et immobile, il resta ainsi une dizaine de minutes, juste à écouter le doux murmure du vent balayant le parc. Jusqu'à ce que la voix de l'être aimé lui parvienne aux oreilles, brisant le silence des lieux. Alors, il releva la tête, découvrant un Ray se hâter vers lui, en hurlant le diminutif de son prénom. Avec la présence de son petit Prince à ses côtés, il retrouva le plaisir de respirer, comme si le poids d'un fardeau imaginaire sur son torse, venait de lui être ôté.

Domhnall se hâta de se lever, un large sourire ornant les traits de son visage. En s'imaginant déjà, que si Ray était venu le retrouver, c'était parce qu'il partageait ses sentiments amoureux. Alors, il cueillit le jeune homme en pleine course au creux de ses bras, l'enlaçant au niveau de la taille. Profitant de l'étreinte de son meilleur ami, pour se lover contre son corps. Ce dernier ne lui laissa même pas l'occasion de s'exprimer, mais cela lui importait peu en vérité, car il ne désirait qu'une chose sur l'instant. L'embrasser ! Il en rêvait depuis ses quinze ans. Il en était à prendre son courage à deux mains, de sauter le pas pour réaliser son fantasme d'adolescent, lorsque les mots de Ray se frayèrent un chemin jusqu'à son cerveau. Ce qui le stoppa net dans sa lancer. La joie de son frère de cœur se trouvait être envers le présent en lui-même et non la signification de ce dernier. Son corps se raidit entre les bras de celui-ci. - Je... je suis ravi que ce dessin te plaise autant. Il se dégagea doucement de l'étreinte de Ray, avant de s'éloigner de quelques pas et de lui tourner le dos. - Je... j'ai... j'ai mi beaucoup de cœur à l'ouvrage, car cela signifie beaucoup pour moi.

L'irlandais évitait sciemment de se retourner pour lui faire face. Alors à la place, il se saisit d'un caillou plat à ses pieds, l'envoya faire des ricochets sur la surface sombre du lac, d'un mouvement ample du poignet. - Cela fait maintenant sept ans que tu es entrée dans ma vie. Tu as été d'une patience d'ange avec moi et je ne t'ai pas rendu la tâche facile à l'époque. Depuis, j'essaye d'être le meilleur ami parfait. Mais notre relation est bien plus complexe que cela. Je te considère comme mon frère, tu es la seule famille qu'il me reste. Et... Oh, je suis désolé, tellement désolé de ce que je vais te dire, car je vais encore ajouter un poids sur tes épaules. Il avait la voix qui tremblait et les yeux humides, des larmes qui commençaient à couler le long de ses joues. Il avait peur de perdre l'une de ses seules personnes qui comptait autant dans son existence. Tout cela, juste parce que lui avait fait l'erreur d'en tomber profondément amoureux. Ne sachant pas se contenter de ce qu'il avait déjà. - Je t'aime petit Prince. Je t'aime depuis nos quinze ans et ça me détruit à petit feu. Je sais que je ne devrais pas éprouver ce genre de sentiment envers toi. Et crois-moi, j'ai essayé ! Oui, tellement essayé maintes fois de passer outre. Mais je n'y parvins pas et j'ai besoin d'entendre que ce n'est pas réciproque, afin de passer enfin à autre chose. Il laissa éclater les sanglots, ne parvenant plus à les retenir, tant Domhnall était effrayé d'avoir brisé cette belle amitié les unissant, car il avait bien conscience que plus rien ne serait jamais plus comme avant entre eux. - Je suis désolé. Tellement désole. Débout, devant le lac, il avait croisé les bras autour de lui-même, en pleurant à chaudes larmes.
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Antonin Dolohov
Antonin Dolohov
MessageJeu 25 Mar - 17:56

You are my sunshine
Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde
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Il avait oublié à quel point il pouvait faire froid le matin. Un frisson lui traversa l’échine alors qu’il traversait le parc en courant comme un dératé. Si quelqu’un était passé à ce moment là, il aurait sans doute éclaté de rire et traité de fou à le voir ainsi mais Rey n’était pas quelqu’un qui faisait particulièrement attention à ce qu’on pouvait bien penser de lui, hormis en ce qui concernait son art. Ou les remarques concernant la nature de son sang.

De toutes les manières il y avait bien plus important pour le moment : Dom. Une joie immense l’envahit quand il se rendit compte que ce dernier n’était pas encore partit travailler. Parfait. Il allait pouvoir le remercier.

Pourtant, en ce si beau jour qui célébrait l’amour, Dom n’avait pas l’air heureux. Quelque chose n’allait pas. Ses bras se refermèrent autour de son petit renard dans l’espoir de lui apporter un peu de chaleur et de réconfort.

« Je vais le faire encadrer ! Tu te débrouilles plutôt bien tu sais ! Tu m’avais caché ça ! Tu es bien comme le renard, un petit futé ! »

Dom se détacha de lui, la mine sérieuse. Il fronça les sourcils en le voyant lui tourner le dos.

« Je m’en doute petit renard, je m’en doute. Et si tu savais comme ça m’a fait plaisir, c’est le plus beau cadeau qu’on ne m’aie jamais fait ! »

Pourquoi lui tournait-il le dos ? Il avait l’impression de revenir des années en arrière, quand ils n’étaient que deux jeunes enfants découvrant le château pour la première fois. Tandis que lui était émerveillé par tout ce qu’il voyait, Dom était terrifié, rejetait tout avec tant de violence qu’il en faisait presque peur aux autres nouveaux. Il s’était donné la mission de lui faire voir toute la beauté de la magie, de lui faire accepter cette part de lui et surtout de devenir son ami. Là il avait l’impression d’être de retours à ces moments là, quand il refusait son aide, son amitié.

« Tu… tu n’as pas besoin d’être parfait. Je t’aime comme tu es, avec tes qualités comme tes défaut Dom… . Et je ne t’en veux pas, ce n’était pas de ta faute. Je suis heureux que tu aies fini par t’accepter comme tu étais. Je n’ai pas gagné un ami, mais un frère comme tu dis. Tu fais partie de la famille et j’en suis tellement heureux, tu mérites vraiment d’en avoir une qui t’apprécie à ta juste valeur. »

Il marqua une pause. Un frère. Dom était sans doute plus que cela pour lui mais il ne savait pas comment définir tout l’amour qu’il lui portait. Avec Rosie c’était simple. Il était son frère, elle était sa sœur, ils se comprenaient très bien, se chamaillaient, se couvraient en cas de bêtise… mais Dom… ils ne partageaient pas le même sang mais c’était tout comme. Ils étaient inséparables, au point de toujours dormir dans le même lit, au point que même le professeur Flitwick n’avait pas pu réussir à les dissuader de dormir séparément.

« Dom ? Que se passe-t-il ? »

Un milliards de scénarios se formèrent dans son esprit. Est-ce que quelqu’un de sa famille, si on pouvait appeler ça une famille, était malade, mort ? Ou même lui ?
Un nouveau frisson le parcourut et cette fois-ci ce n’était pas à cause du froid.

« Dom... »

Avec douceur, il lui attrapa le poignet et le fit tourner vers lui. Il ne supportait pas qu’il lui tourne le dos et pourtant le spectacle fut plus désolant encore.
La révélation de Dom, ses larmes, cet état dans lequel il se mettait, c’était déchirant. Lui qui s’était juré depuis leur première année de lui donner le sourire, constatait amèrement qu’il avait échoué.

Pire que ça, il se prenait une claque en pleine figure. Dom… son petit renard l’aimait, depuis un moment et il n’avait rien vu.

« Par la barbe de Merlin Dom… »

C’est tout ce qu’il trouva à répondre.

« Pourquoi… enfin comment ais-je pu être aussi aveugle pendant tout ce temps ? Quel horrible ami je fais. Je t’ai fait souffrir involontairement. Je m’en veux tellement de n’avoir rien vu avant ! »

Et il le faisait pleurer. Lui qui ne voulait qu’être son petit prince, son soleil…. Il sentit ses yeux s’humidifier mais retint ses larmes. Sans réfléchir plus, il referma ses bras autour de Dom, avec toute la douceur dont il était capable, berçant lentement son ami, tâchant d’apaiser ses sanglots.

« Mon petit renard… je… je ne sais pas quoi dire, mis à part que je me sens vraiment minable de ne pas avoir vu à quel point tu souffrais, depuis bien trop longtemps. Et… je t’avoue que je ne sais pas quoi répondre à ça. Tu es plus qu’un frère pour moi, ça tu le sais. Ni rien ni personne ne pourra t’effacer de mon coeur. Tu n’as pas a être désolé… c’est à moi de l’être. Car pour être franc, je ne saurais pas comment définir ce que je peux ressentir pour toi. Je… je n’y avais jamais vraiment réfléchit avant. Pour moi tu es mon petit renard et c’est tout ce qui compte. »

Il ne voulait pas lui faire mal, il ne voulait pas lui briser le cœur, mais comment lui dire ce qu’il ressentait pour lui alors que lui même ne savait même pas où il en était ?
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