- On ne voit bien qu’avec le cœur. -L’essentiel est invisible pour les yeux.
Dortoir des Serdaigle - le dimanche 14 février 1978
( @"Raymond Turpin" )Le jeune homme s'éveilla aux premières lueurs du jour, malgré les épais rideaux de la chambre clos, comme tous les jours. S'étirant doucement, puis baillant à s'en décrocher la mâchoire. À ses côtés, Ray grogna de mécontentement dans son sommeil, en se tournant vers lui, sa main chaude tâtonnant doucement ses flancs, avant de finalement s'immobiliser sur son estomac. Domhnall avait apprit à apprécier d'être prit pour une peluche, comme celle en forme de renard, que lui avait offert Rosie pour Noël, quelques années plus tôt. Le corps de son ami tout contre le sien, le jeune homme savoura la sensation de n'être pas seul dans son lit et de s'éveiller dans la chaleur de cette étreinte, alangui, le rendait très heureux. Il vint nicher son visage au creux du cou de son petit Prince. Le parfum de sa peau enivrait ses narines et fit naître, un sourire niais sur les traits de son visage. Puis, il lui effleura délicatement le bras, y traçant des petits cœurs sur sa peau dénudée, du bout des doigts. Raymond Atticus Turpin était un merveilleux cadeau que lui avait fait le destin. Il était conscient de sa chance et il adressa une prière muette de remerciement aux dieux, au destin, ou qui que ce soit d'autre là en haut. Son cœur était si plein d'amour pour lui, qu'il pourrait bondir partout en le criant sur tous les toits.
Se redressant quelque peu entre les draps, il le contempla amoureusement dans son sommeil, la teinte café au lait de sa peau, contrastant agréablement avec la blancheur de l'oreiller. Ses yeux s'attardèrent sur les traits de son visage. Son nez droit, la peau fine et fragile des paupières qui cachait ses magnifiques yeux sombres et ses longs cils noirs. Que dire de ses lèvres si pleines et si renflées, d'un rose sombre, qui lui donnait tant envie de les embrasser. Il était fou de son petit Prince, totalement émerveillé. Amoureux ! Et bien que l'irlandais aurait pu passer des heures ne serait-ce qu'à simplement l'observer, il se dégagea en se tortillant et rampant pour atteindre le bord du lit avec un soupir de regret. Juste pour empêcher sa main vagabonde de s'en aller errer moins chastement sur ce corps magnifique, mince et toniques, charnu là où il fallait et qui faisait si bien vibrer le sien de désir. D'abord, cela aurait été son épaule, ensuite sa hanche, puis l'arrondi de sa fesse. Non ! Domhnall serra ses doigts, au point de s'en faire blanchir les phalanges, s'efforçant de disperser les fantasmes, qui envahissaient son esprit. Ce n'était pas ainsi qu'il devait songer à son meilleur ami, son frère de cœur. Et pourtant...
En faisant attention à ne pas faire de bruit, le jeune homme quitta ce lit n'étant pas le sien. En se saisissant au passage, des deux enveloppes déposées durant la nuit sur la table de chevet de Ray, par l'un des elfes de maison discrets et efficaces, qui en ce jour particulier, incarnaient de petits cupidons messagers. Il sentit naître en lui, une bouffée de jalousie, en les fixant d'un regard sombre. Sa première pensée, fut de les jeter brusquement dans l'âtre de la cheminée, où les flammes crépitaient joyeusement. Une pensée que Domhnall se décida à mettre en exécution... du moins en partie. S'il avait fait les quelques pas le séparant du foyer en pierre, il avait cessé net son geste, au dernier instant. Cette décision ne lui revenait pas ! Et malgré cette sagesse passagère, il resta planté là, hésitant à accomplir cet acte, que lui dictait sa nature possessive. Mais, voulait-il vraiment obtenir l'amour de Ray ainsi, par duperies et mensonges. Les paupières closent, il laissa son bras retomber le long de son flanc, les deux lettres scellées toujours entre ses doigts. Un nouveau soupir, d'épuisement cette fois-ci. Las d'être ainsi aux prises à longueur de temps, contre les sentiments qu'il éprouvait envers son petit Prince. L'hésitation mène aux regrets et à t'embarrasser des deux, tu perds ton présent et risques ton avenir.
Il avait mis un peu de temps, à appréhender où voulait en venir Rosie, dans sa lettre datant de la semaine précédente. N'ayant eu de cesse alors, de tourner et retourner ces mots dans son esprit, ainsi que la teneur entière du message, des jours durant. Avant de devenir blême, en comprenant les sous-entendus entre les lignes. Cela lui avait donné l'horrible impression, que leur entourage entier, avait conscience de ses sentiments pour Ray. Lui qui pourtant, ce figurait être la discrétion incarnée. Domhnall se mordit la lèvre inférieure, tandis qu'il observait silencieusement, l'être aimé dormir du sommeil du juste. Ce pouvait-il, que lui aussi sache la nature de ses sentiments à son égard... Encore un soupir, afin de prendre une bouffée de courage ! Il gagna son lit, au pied duquel était entreposé sa malle de voyage cabossée. Sa seule richesse, consistait à la présence de Ray dans sa vie. Ce premier cadeau de Saint-Valentin, il l'avait réalisé de ses mains maladroites, en ayant emprunté en cachette, le matériel de peinture de son petit Prince. Tremblant de nervosité, le jeune homme farfouilla à l'intérieur de sa malle, jusqu'à en extraire le dessin sur lequel, il avait passé de bien nombreuses heures nocturnes.
N'ayant pas le talent de son meilleur ami, ce n'était pas parfait. Domhnall s'était juste contenté d'esquisser deux silhouettes de dos, celle d'un petit Prince et de son compagnon à fourrure, contemplant ensemble l'avenir. Et un peu de verdure autour, pour décorer. Parant le tous de multiples couleurs, le langage préféré de Ray. Indécis sur les mots à inscrire pour lui faire part de ses sentiments, il avait finalement opté pour ceux de Saint-Exupéry : “The most beautiful things in the world cannot be seen or touched, they are felt with the heart.” Une citation, que le jeune homme avait toujours trouvé magnifique. Debout dans la pénombre, entre leurs deux lits, l'hésitation l'envahit à nouveau. Ne parvenant à retrouver un semblant de calme, qu'à la suite d'une bonne poignée de secondes, durant laquelle, il inspira et expira sur un rythme lent. Domhnall déposa son présent, ainsi que les deux lettres par dessus, sur le table de chevet. Avant de s'enfuir sur la pointe des pieds, après s'être habillé rapidement, afin de se rendre dans le parc, à l'endroit que Ray et lui affectionnait particulièrement. Un pas en avant, trois en arrière. Il ne voulait pas être là, lorsque son petit Prince se réveillerait. L'air glaciale de l'hiver était de loin préférable, plutôt que l'attente interminable à ces côtés.️ 2981 12289 0
Finnbheara
Sam 13 Mar - 22:48
You are my sunshine
Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde ☼ ☼ ☼
Finnbheara
Sam 13 Mar - 22:49
- On ne voit bien qu’avec le cœur. -L’essentiel est invisible pour les yeux.
Parc de Poudlard - le dimanche 14 février 1978
( @"Raymond Turpin" )Assis dans l'herbe humide du parc, les genoux ramenés contre son torse et l'un de ses bras les entourant, Domhnall lançait des petits cailloux au loin. Troublant de ce fait la quiétude du lac, à chaque fois que l'une des pierres en atteignait la surface sombre. Nerveux, anxieux, le jeune homme redoutait la réaction de son meilleur ami, dont il ne prendrait peut-être pas connaissance, avant la fin de sa journée de travail, si celui-ci décidait de paresser au lit ce matin. L'estomac noué au point que pour l'instant, il n'avait pu avaler la moindre miette de nourriture. Il laissa échapper un soupir d'entre ses lèvres entrouvertes, avant de déposer la tête sur ses genoux, les paupières closent. Et ses mèches brunes indisciplinées, virevoltaient au gré des caprices de la brise. Silencieux et immobile, il resta ainsi une dizaine de minutes, juste à écouter le doux murmure du vent balayant le parc. Jusqu'à ce que la voix de l'être aimé lui parvienne aux oreilles, brisant le silence des lieux. Alors, il releva la tête, découvrant un Ray se hâter vers lui, en hurlant le diminutif de son prénom. Avec la présence de son petit Prince à ses côtés, il retrouva le plaisir de respirer, comme si le poids d'un fardeau imaginaire sur son torse, venait de lui être ôté.
Domhnall se hâta de se lever, un large sourire ornant les traits de son visage. En s'imaginant déjà, que si Ray était venu le retrouver, c'était parce qu'il partageait ses sentiments amoureux. Alors, il cueillit le jeune homme en pleine course au creux de ses bras, l'enlaçant au niveau de la taille. Profitant de l'étreinte de son meilleur ami, pour se lover contre son corps. Ce dernier ne lui laissa même pas l'occasion de s'exprimer, mais cela lui importait peu en vérité, car il ne désirait qu'une chose sur l'instant. L'embrasser ! Il en rêvait depuis ses quinze ans. Il en était à prendre son courage à deux mains, de sauter le pas pour réaliser son fantasme d'adolescent, lorsque les mots de Ray se frayèrent un chemin jusqu'à son cerveau. Ce qui le stoppa net dans sa lancer. La joie de son frère de cœur se trouvait être envers le présent en lui-même et non la signification de ce dernier. Son corps se raidit entre les bras de celui-ci. - Je... je suis ravi que ce dessin te plaise autant. Il se dégagea doucement de l'étreinte de Ray, avant de s'éloigner de quelques pas et de lui tourner le dos. - Je... j'ai... j'ai mi beaucoup de cœur à l'ouvrage, car cela signifie beaucoup pour moi.
L'irlandais évitait sciemment de se retourner pour lui faire face. Alors à la place, il se saisit d'un caillou plat à ses pieds, l'envoya faire des ricochets sur la surface sombre du lac, d'un mouvement ample du poignet. - Cela fait maintenant sept ans que tu es entrée dans ma vie. Tu as été d'une patience d'ange avec moi et je ne t'ai pas rendu la tâche facile à l'époque. Depuis, j'essaye d'être le meilleur ami parfait. Mais notre relation est bien plus complexe que cela. Je te considère comme mon frère, tu es la seule famille qu'il me reste. Et... Oh, je suis désolé, tellement désolé de ce que je vais te dire, car je vais encore ajouter un poids sur tes épaules. Il avait la voix qui tremblait et les yeux humides, des larmes qui commençaient à couler le long de ses joues. Il avait peur de perdre l'une de ses seules personnes qui comptait autant dans son existence. Tout cela, juste parce que lui avait fait l'erreur d'en tomber profondément amoureux. Ne sachant pas se contenter de ce qu'il avait déjà. - Je t'aime petit Prince. Je t'aime depuis nos quinze ans et ça me détruit à petit feu. Je sais que je ne devrais pas éprouver ce genre de sentiment envers toi. Et crois-moi, j'ai essayé ! Oui, tellement essayé maintes fois de passer outre. Mais je n'y parvins pas et j'ai besoin d'entendre que ce n'est pas réciproque, afin de passer enfin à autre chose. Il laissa éclater les sanglots, ne parvenant plus à les retenir, tant Domhnall était effrayé d'avoir brisé cette belle amitié les unissant, car il avait bien conscience que plus rien ne serait jamais plus comme avant entre eux. - Je suis désolé. Tellement désole. Débout, devant le lac, il avait croisé les bras autour de lui-même, en pleurant à chaudes larmes.️ 2981 12289 0
Antonin Dolohov
Jeu 25 Mar - 17:56
You are my sunshine
Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde ☼ ☼ ☼
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