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Markus/Jérémy 2

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Finnbheara
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:14

Qui vit d’espoir meurt de désir.
[Samedi 1 février 2020 - La grande rue - 15h00]

Il avait neigé ce matin-là et une fine couche de neige recouvrait la grande rue de Pré-au-Lard. Autour de lui, la foule composée principalement d'élèves de Poudlard se hâtait de rejoindre les boutiques de Weasley, Farces pour sorciers facétieux et d'Honeydukes ou bien le pub des Les Trois Balais. Balayant la rue du regard, Markus fut pris d'un instant de nostalgie et se revit quelques années en arrière en compagnie de sa chère amie Victoire, dévalisant la boutique de sucreries du vieil Ambrosius Flume. Bien sur, le butin du jour ne faisait pas la semaine, avec l'appétit d'un adolescent en pleine croissance du Dursley, il était déjà extraordinaire que quelques friandises survivent au week-end. Il souriait, négligemment appuyé d'une épaule contre l'un des murs en face de la poste du village, saluant chaleureusement quelques anciens condisciples de Poufsouffle passant dans les parages et vaquant à leurs occupations. Lui-même, n'avait rien bien de précis à faire à Pré-au-lard.

A vrai dire, Markus avait transplané sur un coup de tête et hésitait à présent, à la réaliser ou non. Sept jours s'étaient déjà écoulé depuis leur rencontre, durant lesquelles, il n'avait réussi à chasser le si charmant enseignant de son esprit. Alors, désireux de se retrouver en sa compagnie et n'en pouvant vraiment plus de patienter, l'Oubliator avait décidé de faire le second pas. Mais maintenant, ce qui lui était apparu comme une bonne idée avait cédé la place au doute. Sept jours au final, c'était une période bien longue et peut-être, oui peut-être que l'excitation du moment était retombé tel un soufflé raté du côté de Jérémy. Que l'attirance qu'il éprouvait pour le bel australien n'était plus mutuel et qu'il se retrouvait à devoir essuyer un refus. Refus, qui le blesserait bien plus qu'il ne voulait se l'avouer à lui-même. Et désormais, il se retrouvait là, devant le poste du village, hésitant et avec une missive en poche.

Sur le papier, le jeune homme avait griffonné quelques lignes à la hâte, afin de proposer un rendez-vous à l'enseignant, pour au choix prendre un verre au pub ou bien une balade autour du lac, voir les deux si celui-ci avait assez de temps à lui consacrer. Markus dansait d'un pied sur l'autre, hésitant encore à franchir le seuil de la poste, et envoyer un hibou jusqu'au château. Il n'y avait pas pensé sur l'instant, mais peut-être que Jérémy était resté là-bas, à Londres, après y avoir raccompagné son amie française jusqu'au quai où s'était déroulée leur première rencontre. En triturant ses doigts de nervosité, il contemplait la porte fixement. Qu'importe, il était près à patienter, le temps nécessaire au hibou pour délivrer le message à son destinataire. S'armant de courage grâce à deux longues inspirations, il finit par quitter sa position pour rejoindre le bâtiment de l'autre côté de la rue et prendre ainsi sa vie sentimentale en mains.
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:14

[Samedi 1 février 2020 - La grande rue - 15h00]


Je me suis étiré en baillant. Allongé, la tête sur les genoux de Juliette, je lisais un vieux magazine moldu sur la psychologie. Juliette, inspirée par le polar de Thilliez, me caressait lentement les cheveux. J’ai baissé mon magazine. « Tu crois que je devrais aller au Ministère ? » Elle a roulé des yeux vers moi. « Tu ne connais même pas son nom de famille… ça va être pratique pour le voir. » a-t-elle répondu sans même savoir de quoi - ou de qui - je parlais. J’ai soupiré. « Markus, oubliator. Il ne doit pas y’en avoir beaucoup » Elle a secoué la tête. « Et bien qu’est-ce que tu attends pour y aller ? » J’ai failli lui répondre qu’elle s’en aille mais je crois qu’elle l’aurait mal pris. Ceci dit, son train était dans une heure. Elle rentrait en France aujourd’hui. La semaine avait été rapide, car le temps passait toujours trop vite en sa compagnie, mais elle avait été tout aussi longue, n’ayant eu en pensées que mon bel inconnu de la gare. Markus me manquait. Je voulais le revoir, qu’on reprenne là où nous nous étions arrêtés la semaine précédente. Je n’avais pas arrêté de parler de lui à Juliette, j’en avais même du la saouler avec mes histoires mais en bonne amie, elle n’en avait fait aucune remarque, disant juste qu’elle était contente que je commence enfin à tourner la page de ma belle Aurore. Je devais l’admettre, je n’avais pas pensé une seule fois à ma jolie française qui s’était envolée. Je ne voulais que Markus. « Et s’il ne veut pas de moi ? » Juliette, qui avait repris sa lecture, baissa à nouveau son livre. Elle me planta son regard perçant dans le mien. « Qui ne voudrait pas d’un beau gosse comme toi » a-t-elle lancé en souriant. J’ai haussé les épaules. « Ju’... ». « Arrête de t’inquiéter. Prends ce qui vient. Va le voir et tu verras bien ! » J’ai commencé à remplir le questionnaire du magazine. « En amour, tu dirais que je suis plus quoi ? A. Romantique, B. Dominateur ou C. Handicapé des sentiments ? » « Réponse D : complètement con. » a-t-elle répondu sans quitter son livre des yeux. « Hey ! » Elle a éclaté de rire. « Tu me demandes, je te réponds. Tu es ni romantique, ni dominateur, ni handicapé… t’es con quand il s’agit d’aimer. Point. » J’ai haussé les épaules en jetant le magazine au sol. « C’est nul ces magazines moldus. » Un quart d’heure plus tard, on s’habillait chaudement pour transplaner à la gare de King’s Cross d’où l’eurostar partait. Grosse doudoune, écharpe en laine, bonnet gris à pompons, gants en polaire, j’étais prêt à affronter le froid qui s’était abattu sur le pays la nuit dernière. Je n’aime pas la neige. Je ne l’ai jamais aimé. C’est froid et ça mouille Très peu pour moi. Juliette m’a attrapé le bras et m’a transplané jusqu’à la gare, si vite que je n’ai même pas eu le temps de réagir de mécontentement. Je déteste le transplanage d’escorte, ça me fait mal au cœur, et cette envie de vomir qui ne lâche pas durant plusieurs minutes. « Juliette ! Tu sais bien que j’aime pas ça ! » ai-je grogné alors qu’elle regardait la voie sur laquelle son train devait partir. Voie 9. Mon estomac s’est contracté, mon cœur s’est accéléré et mon regard l’a cherché intensément sur ce banc où je l’avais rencontré. Jusqu’à ce que Juliette me tire par la manche un peu violemment pour me ramener à la réalité. « Jé ! » J’ai roulé lentement des yeux vers elle. « Je te déteste quand tu es amoureux ! » « Je suis pas amoureux ! » ai-je rétorqué avec véhémence. Ou si. Peut-être. J’en sais rien. Je sais juste que j’ai envie de le revoir. Encore. J’ai haussé les épaules quand elle a souri. « Va prendre ton train tu m’énerves… » Elle m’a sauté dans les bras. « Allez mon Jéjé… envoie-lui un hibou pour l’inviter à boire un verre. S’il te dit oui, c’est gagné. » J’ai haussé les épaules en détournant le regard. L’eurostar venait d’entrer en gare. « Tu m’envoies Asphodèle, je veux tout savoir sur ce petit Markus quand tu l’auras revu… » Je suis resté silencieux. Aller prendre un verre était une bonne idée. Au moins, s’il acceptait, j’avais mes chances. Je crois que je ne supporterais pas un refus. Pas maintenant. Elle m’a volé un baiser sur la joue gauche. « Jé… tu m’envoies Aspho ! » J’ai sursauté au ton sec qu’elle a employé. J’ai hoché la tête. « Oui, je t’enverrais Asphodèle. » Elle est montée dans le wagon numéro 9. « Et tu arrêtes de déprimer pour le week-end. Va à Pré-au-Lard, ça te changera les idées. » J’ai haussé les épaules, en hochant la tête dans la négative. Je rentre à Poudlard et je me planque derrière mon télescope. Il fait trop froid dehors pour que j’accepte de traîner dans les rues glaciales de Pré-au-Lard. Je veux mon soleil australien.

Le sifflement du train a retenti et il s’est mis en branle. Juliette, à la fenêtre, me faisait de grands signes auxquels je répondais avec plaisir. Ma Ju me quittait, encore une fois. Cela me pinçait le cœur à chaque fois. Elle me manquait déjà alors que son train n’apparaissait plus que comme un tout petit point noir à l’horizon, direction le tunnel sous la Manche pour rejoindre Paris. Je suis resté un instant sur le quai 9 de la gare, espérant qu'il soit là. Encore. J’ai rigolé bêtement. Évidemment qu’il n’était pas là. Qu’est-ce qu’il foutrait là ? A moins qu’il soit fétichiste des trains - ce que je n’espérais pas - il n’avait pas de raison de se trouver sur l’un des quais. J’ai soupiré profondément avant de faire demi-tour pour sortir de la gare. La neige s’était amoncelée au sol depuis la veille. Il faisait froid et le vent d’hiver m’a transpercé l’échine dans un frisson glacial. Vive le transplanage. Je ne rêve que d’un bon grand thé fumant, de mon énorme couverture et de mon télescope. La comète de Halley se voyait ce soir, il fallait juste que je sois prêt à l’observer. Mais déconcentré par les pensées qui me hantaient, mon transplanage ne fut pas à la hauteur de ce que j’attendais. J’ai atterri au milieu de la rue principale de Pré-au-Lard. J’ai poussé un juron en français. J’aime pas me foirer comme ça. Faut que j’arrête de penser à lui. Vraiment. J’ai pris la direction de Honeydukes, vu que j’étais à Pré-au-Lard autant joindre l’utile au non-agréable. A Londres, à Pré-au-Lard, même combat, il fait toujours aussi froid. J’ai marché la tête baissée, le nez dans l’écharpe sans regarder où j’allais, pressé d’aller à Honeydukes m’acheter des chocogrenouilles pour ma future soirée devant Halley, et ainsi rentrer au plus vite à Poudlard pour être au chaud. Je ne regardais tellement pas que mes pas se sont arrêtés brusquement par le contact brutal avec quelqu’un. « Putain vous pouvez pas regarder devant vous ! » ai-je grogné en français à celui qui m’avait barré la route. Mauvaise foi quand tu nous tiens. J’ai levé la tête pour continuer de l’engueuler mais mes mots sont restés coincés dans ma gorge, en voyant le visage de l’inconnu. « Markus… mais… » Qu'est-ce qu’il fout à Pré-au-Lard ? J’ai cligné des yeux plusieurs fois pour être sûr que je ne rêvais pas. « Qu’est-ce que tu fais là ? »
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:14

[Samedi 1 février 2020 - La grande rue - 15h00]

Fixant la lettre entre ses mains, Markus se tenait là, en plein milieu de la grande route de Pré-au-lard, figé et empli de doutes. Il se sentait un peu bête, voir carrément stupide même, de laisser toutes ces hésitations ponctuer ainsi sa vie sentimentale. Il venait encore à l'instant d'être en proie à l'une d'entre-elles et il doutait de nouveau, sur la véracité des sentiments du bel enseignant à son égard. Peut-être avait-il idyllisé cette rencontre, après tant de nuits à fantasmer sur Jérémy, sa main gauche et lui. Il ne lui restait qu'une façon de le savoir et cela consistait à envoyer ce message via ce fichu hibou. Nerveux, le jeune homme s'apprêtait à reprendre son chemin jusqu'à la poste, lorsque quelqu'un vint à le heurter. Il est vrai que l'incident était de son fait et alors, qu'il allait s'excuser pour tenter d'apaiser l'ire de l'étranger, le Dursley eut un instant de surprise en découvrant l'identité de l'homme mécontent. Il laissa s'installer un temps, un peu de silence pendant lequel, il déposa son regard acier dans celui de Jérémy. Je ne me lasserai jamais de ce regard à tomber par terre. Songea-t-il en son for intérieur, tout en étreignant le corps de l'australien. - Bonjours toi. Articula-t-il en murmurant, tel un amoureux transi. L'arête de son nez vint caresser celle de l'autre homme en un petit geste d'affection. - Je suis venu envoyer un hibou, afin de tenir une promesse que j'ai faite récemment. Expliqua-t-il simplement, avant de venir lui ravir un petit baiser en frôlant délicatement ses lèvres à l'aide des siennes. Un geste qui eut pour effet, de faire jaillir des papillons du fond de son estomac. Markus trouvait qu'il avait un délicieux gout du dentifrice à la menthe et de virilité. Oui, c'était peut-être une description ridicule mais, pendant que ses sens s'enflammaient, il ne trouvait guère mieux. - Je crois que cette lettre a finalement atteint son destinataire. Il lui glissa le papier plié dans l'une de ses mains, rougissant en pensant à son contenu. - Il me tardait de te revoir. Un aveu qu'il lui fit, en déposant sa tête dans le creux de son cou, le visage à présent enfoui dans la grosse écharpe en laine que portait Jérémy. - C'est un travail que j'ai vraiment dû effectuer pour le professeur Sinistra, bien moins plaisant et je m'y suis rendu en traînant des pieds. Et étrangement à présent..., et bien l'idée me semble très séduisante. Une confidence qu'il agrémenta d'une petite morsure sur le lob de son oreille.



Le jeune Mr Dursley sera en retenu ce samedi pour avoir perturbé la classe de ses pitreries. De 20h à 21H30, il devra astiquer le télescope du professeur d'astronomie d'un travail consciencieux.
Le charmant professeur Jérémy

Ps : Sinon, je t'attendrais au pub les trois balais à 16h00 dans l'espoir de passer un peu de temps en ta charmante compagnie.
Markus
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:14

[Samedi 1 février 2020 - La grande rue - 15h00]


L’agacement que j’avais en bousculant l’inconnu s'était évaporé en moins d’une seconde quand mon regard a croisé le bleu de mon bel oubliator. Son étreinte, à laquelle je ne m’attendais pas, m’a réchauffé le cœur. Et le corps aussi. Tous les doutes que j’avais pu avoir depuis une semaine se sont éteints comme une allumette sous l’eau. Je l’ai laissé faire, profitant juste de cet instant volé. Encore. La semaine écoulée m’avait fait prendre conscience qu’il me manquait et que je voulais plus avec lui qu’une simple rencontre sous un escalier. La première vraie rencontre depuis qu’Aurore était partie, depuis qu’elle m’avait lâchement quitté pour je ne sais quelle raison. Et si durant ces trois dernières années, j’avais eu envie de le savoir, en cet instant précis je n’en avais que faire, même si elle débarquait là, maintenant, je n’avais d’yeux que pour Markus. Un sourire a fini par se pointer sur mes lèvres. Accueillant avec plaisir ses lèvres, j’y ai répondu - peut-être un peu distraitement. Ce bref contact m’a embrasé le cœur et le corps. Enfin je les retrouvais après cette longue semaine, passée à réfléchir à ce qu’il s’était passé, à ne penser qu’à lui, tentant tant bien que mal d’oublier cet événement furtif dans une gare. Et il était clair que cette fois-ci, personne ne m’empêcherait de continuer cette rencontre, ni un train, ni un cours, ni ma meilleure amie, ni sa lettre qu’il devait envoyer. Personne. C’était juste Lui et Moi. Et je remerciais, mentalement, la magie de m’avoir fait foirer mon transplanage pour l’avoir de nouveau revu. Son visage juvénile et son regard d’acier m’avaient manqué, bien plus que je ne voulais me l’avouer. Juliette avait peut-être raison sur les sentiments que je portais à mon bel inconnu. J’ai froncé les sourcils. On avait dit que rien ne perturberait cet instant. J’ai failli grogner de mécontentement quand la lettre a atterri dans ma main. Arquant un sourcil d’incompréhension, j’ai baissé la lettre pour la lire, tandis que sa tête plongeait dans mon coup, m’échappant un petit grognement de satisfaction. « A moi aussi il me tardait de te revoir » ai-je répondu, en passant mes bras autour de sa taille. Plantés au milieu de la Grande Rue de Pré-au-Lard, dans un froid polaire, j’aurais pu rester ainsi durant de longues heures. Je pourrais même louper le passage de Halley juste pour rester avec lui. Moi ? Lâcher Halley. La comète la plus belle du monde. Certes, je n’étais pas objectif mais j’adorais l’observer passer. Elle me fascinait, comme tout ce qui se passait dans l’espace. Mais, Markus me fascinait encore plus, et je ne voulais louper aucun petits moments en sa compagnie, et si cela signifiait ne pas voir Halley cette année, alors tant pis. Je lui donnerais rendez-vous pour l’année prochaine, même jour, même heure. J’ai inspiré son parfum, un mélange de bergamote et de lavande, plutôt agréable. J’ai fermé les yeux, profitant juste de cet instant.

J’ai levé la lettre vers mon regard, alors que ma main libre partait s’aventurer dans ses cheveux, pour enfin lire ce qu’il y était écrit. Elle avait des punitions bien étranges, cette Sinistra. Bien que Markus pouvait faire ce qu’il voulait de moi, mon télescope - le vrai - personne n’avait le droit d’y toucher. Des fois qu’on me l’abîme. J’ai froissé la lettre pour la mettre dans ma poche, grognant de plaisir quand il m’a mordu l’oreille. « Il se trouve justement qu’il aurait bien besoin d’un petit coup de nettoyage » ai-je murmuré en attrapant son regard du mien, en mordant la lèvre de manière ostentatoire. « Mais avant, je t’offre un café. Un vrai, cette fois. » ai-je lancé, tout sourire, avant de lui voler un baiser. J’ai reculé, en lui attrapant les mains et l’emmenant avec moi, sans cesser de sourire., tel un adolescent de quinze ans, un peu effarouché par la situation. Je l’ai traîné jusqu’aux Trois-Balais, puisque c’était là qui voulait m’attendre, et de toute façon, je ne l’aurais pas emmené ailleurs, les cafés de Rosemerta sont particulièrement bons. Certes, cela ne vaut pas ceux de mes baristi australiens mais ils valent le coup d’être goûtés. Le tintement de la porte a fait tourner la tête de la tenancière qui m’a fait un grand sourire. Elle me connaissait depuis longtemps, et je ne comptais plus les soirées passées dans son bar, soit en compagnie de Teddy, soit en compagnie d’autres sorciers - avec qui je finissais, très souvent, la nuit. Elle s’est approchée de nous, tout sourire. « A cette heure-ci ? Ce n’est pas un peu tôt pour débuter la soirée ? » m’a-t-elle demandé, en observant Markus de haut en bas. « Fais-nous donc deux cappuccino, comme tu sais si bien les faire… s’il te plait. » ai-je lancé sans demander l’avis de Markus si le cappuccino lui convenait. Elle m’a fait un sourire, enjôleur avant de repartir derrière son bar. « Choisis la table qui te plait, je vais chercher les deux cafés. » J’ai rejoint Rosemerta au bar, qui souriait encore. « Beau garçon. » J’ai haussé les épaules. « Tu l’as rencontré où ? » Je suis pas sûr que la réponse sous un escalier dans une gare soit la meilleure. J’ai fait un grand sourire. « Si tu savais… » J’ai pris les deux cafés, et je suis parti m'asseoir face à Markus. « Il ne vaut pas celui en Australie mais il paie sa bille. » ai-je lancé en mettant la tasse de café devant Markus. « Je veux tout savoir de toi. » ai-je lancé sans préambule. Je veux tout connaître de lui. Jusqu’à la couleur de ses boxers. « Et aussi, savoir comment tu vas ? » Je n’avais pas oublié qu’il avait perdu sa grand-mère la semaine précédente, et je voulais être sûr qu’il aille bien.
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:15

[Samedi 1 février 2020 - La grande rue - 15h00]

Des nombreux doutes de Markus, il n'y en avait plus de trace. L'étreinte ferme et virile de Jérémy autour de sa taille, avait suffi à faire cesser les tourments de son âme. Être ainsi entre ses bras, tout contre lui, suffisait à son bonheur et un léger soupire d'aise s'échappa de ses lèvres. Oui, juste cela suffisait à satisfaire le jeune homme et il aurait pu passer sa journée, ainsi lové contre le corps de l'enseignant, à échanger de délicieux baisers passionnés. Il ronronna un instant, les paupières closent, profitant des doigts de son amant caressant son épaisse chevelure indisciplinée. Dieu cette sensation, combien de fois en avait-il rêvassé durant les sept derniers jours, au fond de son lit glacé, avec la solitude comme seule compagne. Était-ce donc cela qu'éprouvait sa Victoire à l'égard de Teddy, lorsque les deux jeunes gens partageaient ces quelques moments d'intimités. Il s'était laissé charmer par le bel australien dès les premières secondes, mais se pouvait-il que la nature de ses sentiments, soit plus instance qu'il ne le pensait de prime abord. Cette sensation merveilleuse que d'être amoureux et dont, il n'avait jamais fait l'expérience, faisait-elle vraiment ressentir tout cela. Le suis-je ? S'interrogea-t-il, tout en plongeant son regard une nouvelle fois dans celui noisette de... l'être aimé ! Rien que cette simple pensée suffisait à faire jaillir encore une fois, des papillons du fond de son estomac. Et une bouffée de désir, engendrée par la vision de ce petit mordillement de lèvre inférieure. Comment ce simple geste réussissait-il à enflammer autant ses sens. Lui qui avait voulu en taquiner les braises, se retrouvait à présent brûlé de sa morsure et à l'étroit à l'intérieur de son boxer. - Hum... un café oui, oui ça me semble être une bonne idée. Dit-il d'un timbre rauque, sous l'effet de ses hormones enfiévrées. - Sinon, je risque de m'atteler à la tâche dans la seconde suivante. Et crois moi, j'en ai vraiment, mais vraiment très envie.

Ses doigts à présent entrelacés dans ceux de Jérémy, Markus se laissa entrainer jusqu'au pub, avec se sourire niait propre aux amoureux transis. Ils marchèrent ainsi, main dans la main durant tout le trajet. Le forçant à s'arrêter de-ci de-là en chemin, pour déposer des volées de baisers sur la mâchoire de l'australien. Ses joues rosissant très légèrement de gêne, suite aux sifflements taquins d'une poignée d'anciens condisciples de Poufsouffle. Qu'il salua d'un hochement de la tête, éprouvant néanmoins une certaine satisfaction, d'être vu ainsi au bras de l'enseignant. Il franchit le seuil de l'établissement, à la suite de son compagnon, adressant des salutations polies à madame Rosemerta. Il eut un sourire rêveur à la remarque malicieuse de la tenancière. C'est qu'il apprécierait certainement de la passer en compagnie du jeune homme. Leurs deux corps nus étendues sous la couette, des mains baladeuses en exploration, des baisers... Markus secoua doucement la tête de gauche à droite, pour faire refluer ces pensées érotiques qui l'assaillaient soudainement. - Oui, bien sur ! Acquiesça-t-il, juste avant de lui effleurer la joue de ses lèvres puis, de s'en aller à la recherche d'une table. Il y avait un peu de monde dans le pub à cet horaire-là mais, il finit par en obtenir une à proximité de l'âtre où brulait un feu agréable. Il savait que l'emplacement ne pourrait que plaire à son frileux d'amant. Il s'installa après avoir retiré sa veste et l'écharpe autour de son cou, qu'il avait déposé sur l'une des trois chaises entourant la table. Son coude sur celle-ci, il appuya sa tête contre l'une de ses mains, ne pouvant s'empêcher un instant de contempler Jérémy au loin, qui patientait devant le comptoir.

Ni de fixer son corps attirant lorsqu'il revint avec les consommations, un sourire un peu coquin au coin des lèvres. - Merci ! Dit-il simplement, en laissant son regard acier se perdre dans celui de Jérémy pour la énième fois. Alors que ses doigts venaient effleurer subtilement le dos de la main de ce dernier, Markus lui adressa un sourire amoureux. - Et où serait le plaisir de la découverte, si je te racontais tout de ma vie aujourd'hui. De sa main libre, il porta la tasse à ses lèvres, y buvant une toute petite gorgée du breuvage brulant et y laissant un peu de mousse de lait s'en y prendre garde. - Je m'en voudrais de monopoliser toute la conversation. Et moi aussi, j'aimerais en apprendre plus sur toi. Il but une nouvelle gorgée de cappuccino, avant de reposer la tasse devant lui. - J'ai commencé à faire mon deuil. En partie grâce à toi, je crois. Ses doigts avaient cessé leurs caresses, venant étreindre d'une douce pression ceux de Jérémy à la place. Bien qu'il ait encore beaucoup pleuré après leur séparation de samedi dernier, il avait tout de même trouvé un certain réconfort en rêvassant à son bel enseignant d'astronomie. - Et toi, la semaine avec ton amie ? Tout c'est bien passé j'espère. Vous avez fait quelque chose de particulier ?
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:15

[Samedi 1 février 2020 - Aux Trois-Balais - 15h00]

Pourquoi avait-il fallu que je tombe sur lui, dans cette gare ? Pourquoi avait-il fallu qu’il hante mon esprit ainsi ? Pourquoi avait-il fallu que je veuille le revoir ? J’aime pas être amoureux. Après le départ d’Aurore, je m’étais juré que cela ne m’arriverait plus. Plus jamais. J’avais bien trop souffert de l’absence de ma jolie française. Et je ne voulais pas recommencer. Je ne voulais pas m’attacher trop à lui, mais mon corps réagissait à l’opposé de ce que je voulais, réellement. La chute serait sûrement douloureuse, si elle finissait comme avec Aurore, et je l’admets, cela me faisait un peu flipper rien que d’y penser. L’excitation du début pouvait retomber tout aussi vite qu’elle était arrivée, de son côté comme du mien. Mais mon cerveau avait beau crier que je ne devais pas passer ce temps avec lui, que je devais fuir, que je finirais par avoir mal si cela continuait, mon corps refusait de l’écouter. Et me retrouver avec lui attablé autour d’un café me faisait le plus grand bien. Juste lui, et ses confidences. Sur ce qu’il était, sur ce qu’il faisait, et sur ce qu’il voulait. Et peu importe ce qu’il disait, je sortirais d’ici en connaissant tout - ou presque - de sa vie. Si déjà, j’obtenais son numéro de téléphone, ça serait déjà pas mal. S’il y avait bien quelque chose que j’avais appris depuis que j’étais sorcier, c’est que la technologie moldue était loin d’être maîtrisée par les sorciers. En étant dans l’Ordre, les moyens de communications étaient peu nombreux, et tout le monde sait qu’un hibou pouvait être intercepté. Le téléphone portable moldu était un moyen sûr pour communiquer. Et si je devais avoir un quelconque avenir avec mon beau Markus, personne ne devait pouvoir l’intercepter dans un hibou. Serais-je un peu parano ? Non, juste prévoyant. Aucune attache, rien à perdre. Je n’ai pas retiré ma main appréciant son geste, souriant à la mousse qui s’était installée sur ses lèvres. J’ai tendu mon autre main pour la passer sur ses lèvres. « Il t’en reste un peu… là » Je n’ai pas pu résister à lever mes fesses de la chaise pour approcher mes lèvres des siennes et lui voler un baiser lacté. « Pardon, je ne résiste pas à ça. » ai-je lancé en passant ma langue sur les lèvres, pour enlever la mousse qui restait. Ce qui me plaisait c’est qu’il allait mieux. Certes, le deuil d’une grand-mère ne se faisait pas en une semaine et lui faudrait encore du temps pour accepter qu’elle soit partie mais au moins, il semblait bien dans ses baskets. J’ignore si j’y étais vraiment pour quelque chose, je n’avais pas réellement fait beaucoup pour lui, à part peut-être avoir posé mes lèvres partout sur son corps, mais je me suis contenté de sourire, en serrant ses doigts. « Je continuerais à t’aider… » ai-je répondu, avant de plonger mes lèvres dans mon cappuccino.

La semaine avec Juliette avait été…. longue. Trop longue. Oh certes, ce n’était pas à cause de Juliette, nos moments passés ensemble étaient toujours les meilleurs, mais n’avoir qu’un seul visage en tête durant sept jours, ne penser qu’à lui en se couchant, en se levant, en mangeant, en travaillant… je n’avais pas été très attentif durant mes cours, et je crois même avoir fait deux cours en un, aux sixièmes années, tellement j’étais perturbé par cette rencontre improbable faite sous un escalier d’une gare londonienne. J’ai hoché la tête dans la positive. « Avec Juliette, cela se passe toujours bien. » ai-je répondu. On s’était pas mal promené à Camden Town, un quartier de Londres que j’appréciais particulièrement ainsi qu’à Nothing Hill. Juliette voulait absolument voir le quartier où s’était déroulé l’un de ses films préférés. Coup de foudre à Nothing Hill. Je pourrais devenir réalisateur avec mon film à moi, qui ferait sûrement fureur Coup de Folie à King’s Cross. « Je l’ai emmené au Loch Ness. C’est une sacrée légende chez les moldus » ai-je lancé en riant. Tous les enfants moldus connaissaient cette légende, même en Australie. Le Loch Ness était archi connu, et Juliette avait toujours rêvé d’aller voir les lieux. Je lui avais aussi fait visiter Pré-au-Lard, bien qu’elle connaissait déjà. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait à Londres, depuis que j’y habitais, mais elle aimait bien ce village, alors on y passait au moins une journée complète. A faire tous les magasins avec minutie. Et avec mon boulot, mes journées pouvaient parfois être très calmes, ayant la plupart de mes cours en soirée, cela me laissait pas mal de temps libre pour faire autre chose. « Elle a dévalisé Honeydukes. Il n’y a pas de succursales à Paris. Elle fait son plein de bonbons à chaque fois qu’elle vient en Angleterre. » Au moins, elle avait une bonne raison de venir à Londres, si ce n’était pas pour me voir. J’aimerais tant qu’elle se décide enfin à se faire muter au Ministère Anglais, on attendrait pas autant de temps entre chaque visite. La prochaine se ferait pendant mes vacances scolaires, et c’est moi qui partirait sur Paris.

J’ai entremêlé mes doigts dans les siens, mon pouce lui caressant lentement le sien. Mon autre main avait lâché ma tasse, et j’avais posé ma tête dessus, je l’observais fixement. « Et je l’ai saoulée en ne lui parlant que de toi. » ai-je déclaré la voix basse. Je n’avais pas arrêté de lui parler de mon bel inconnu. Et elle avait écouté, sagement, sans jugement, juste en souriant, sans jamais se plaindre, que je l’emmerdais profondément avec mon Oubliator. « Pas trop de moldus à repousser chez les sorciers ? » ai-je demandé, en reprenant brusquement ma main pour attraper ma tasse. Je n’avais pas envie de parler, je voulais juste agir mais à croire qu’on ne pouvait se voir que dans des lieux publics. Et il était hors de question que je craque ici et maintenant. Je ne ferais pas ça à Rosmerta, je l'appréciais trop pour ça. Aujourd'hui - en tout cas tant que nous étions aux Trois-Balais - on resterait sage.
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MessageVen 19 Mar - 14:15

[Samedi 1 février 2020 - Les Trois Balais]

Un délicieux frisson d'excitation parcourut l'échine de Markus sous le toucher du séduisant professeur d'astronomie. Et son cœur manqua un léger battement quand les lèvres de celui-ci vinrent lui ravir un baiser lacté. Il eut un petit éclat de rire étouffé, détournant le regard vers un point imaginaire dans le vide. Un geste similaire, sept jours plus tôt sur le quai d'une gare, avait fait perdre toute inhibition aux deux jeunes gens. Peut-être serait-il plus sage, à Pré-au-Lard, de ne pas poursuivre sur cette voie là. Surtout en sachant qu'en ses lieux, ils ne pouvaient profiter de la protection conférée par l'anonymat. En respect envers la réputation de Jérémy, et parce qu'il fallait bien que l'un des deux se montre raisonnable, il renonça à l'envie de maculer à nouveau ses lèvres, d'un peu de mousse de lait. À son grand regret ! Il ne parvint pas néanmoins, à s'empêcher de mordiller sa lèvre inférieure avec un large sourire sur ses traits. - J'en prends bonne note. Puis, L'Oubliator rougit de contentement aux paroles suivantes, qui sonnaient à ses oreilles telle une promesse, celle d'une éventuelle relation sur un plus long terme. Qu'il espérait secrètement voir aboutir à quelque chose de plus officielle. - Merci de vouloir être là pour moi. J'apprécie ta présent à mes côtés. Qu'importe le moment de la journée, de la nuit ou même de l'année, il se voyait bien partager son quotidien avec l'australien. Il trouvait cela plaisant, de s'imaginer en haut de la tour d'astronomie, simplement aux creux des bras de Jérémy, rêvassant tout en l'écoutant parler avec passion, des mystères de la voute étoilée. Ou de le contempler endormit sur l'oreiller, tout en lui caressant tendrement la courte toison brune éparse sur son torse, avant de se blottir contre son corps chaud, puis de rejoindre Morphée à son tour.

- Il est toujours très agréable de passer autant de moments complices avec sa meilleure amie. Voilà longtemps, qu'il n'avait lui-même profité de la présence de la sienne. Peut-être se rendrait-il à la Chaumière aux Coquillages, après son rendez-vous avec Jérémy, qui se terminerait... demain qui sait. Oui, cette idée lui plaisait plutôt bien. Il but une gorgée de son cappuccino, en écoutant l'autre homme lui narrer les activités de sa semaine. Il toussota un peu, à la mention du Loch Ness. - Hum... Jérémy, ce n'est pas vraiment une légende. Je suis déjà intervenu sur les lieux une quinzaine de fois en deux ans, afin d'oublietter un certain nombre de touristes ayant aperçu Nessi. C'est un peu l'épine dans le pied du ministère. Il passa sa main libre dans sa chevelure, avec une certaine négligence. - Je te fais confiance pour garder cela pour toi. Le ministère tente de conserver le secret, même pour notre communauté. Des Magizoologistes parmi les plus réputés ont été consulté à ce sujet et aucun ne parvient encore à comprendre, comment cette créature arrive à disparaitre et réapparaitre au grés de ses caprices, sans laisser la moindre trace. Autant dire que le ministère perdait patience à propos de cette créature fantastique. Markus était même sûr, qu'une poignée de membres hauts placés de l'institution, voulait régler le souci d'une manière assez définitive. - Et bien, cette fameuse Juliette a de très bons goûts. Elle commence déjà à me plaire. Si elle aime autant les sucreries, je pourrais te noter une liste de petits artisans moldus à Londres, à lui faire découvrir lors de sa prochaine visite. Je suis certain qu'elle les appréciera. Si cette dernière était autant gourmande que lui, elle y dépenserait une sacrée sommes de livre sterling.

Markus se laissa faire lorsque le bel enseignant entremêla à nouveau ses doigts avec les siens. Savourant les caresses contre son pouce lui étant prodigué. Il laissa son regard plongé dans celui noisette de Jérémy, le fixant encore tel un amoureux transi. Rougissant à nouveau, avec ce petit sourire niait au coin des lèvres, qui à force deviendrait sa marque de fabrique. - C'est vrai ?... Il laisse quelques secondes de silence s'écouler avant de reprendre. - J'espère qu'elle ne me déteste pas trop pour ça. Mais, je suis assez heureux de te l'entendre dire, parce que moi aussi, j'ai énormément pensé à toi ces derniers jours. Il porta la main de Jérémy jusqu'à ses lèvres, y déposant avec lenteur, une volée de petits baisers. - Pas vraiment guère plus que d'habitude. Répondit le jeune homme, un peu blessé par ce revirement de situation si soudain et surtout très brusque, en se demandant ce qu'il avait bien pu faire de mal, pour que celui-ci lui retire sa main. Il laissa retomber la sienne sur ses genoux, décontenancé par tout ceci, avant de se reprendre assez rapidement, comme si de rien n'était. - Nous avons dû intervenir à Mayfair, jeudi dans la soirée. Le vieux sorcier qui vit dans le quartier avait ensorcelé sa baignoire à pied. Et il se trouve, que cette dernière a décidé d'aller faire un tour dans les étages inférieurs... et d'y défoncer quelques portes à l'heure du diner. Un sacré beau bordel, crois-moi. Surtout que l'un des adolescents avait envoyé une vidéo à un de ses amis. J'ai perdu plusieurs heures à essayer de le localiser... Il s'avère qu'il vit à Falkirk, en Écosse. J'ai cru, que je ne verrais jamais la fin de cette interminable nuit de recherches.
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MessageVen 19 Mar - 14:15

[Samedi 1 février 2020 - Aux Trois-Balais - 15h00]

Cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ça. Ce petit picotement dans les entrailles en présence de quelqu’un, homme ou femme. La plupart de mes conquêtes d’un soir n’étaient là que pour le plaisir, on ne se revoyait pas. Sauf peut-être quelques-uns mais les mecs qui avaient se privilèges étaient rares, et en général la rencontre était fortuite au bar. Ma rencontre avec Markus avait bouleversé mes envies et mes habitudes, et il était clair que je ne voulais plus rencontrer d’autres personnes, homme ou femme. Je ne voulais que lui, le connaître, faire un bout de chemin ensemble, et plus encore. Cette petite pointe d’extase ne me quittait pas depuis que je l’avais rencontré alors que je ne le connaissais ni d'ève ni d’adam. Et je voulais qu’il se sente bien en ma présence, je voulais qu’il me fasse confiance, et qu’il puisse trouver un soutien dans l’épreuve qu’il passait. Je n’avais jamais connu le deuil de quelqu’un d’aussi proche, et c’était tant mieux, je ne pouvais pas imaginer ce que cela pouvait faire mais quoiqu'il se passe, je serais là. Juste pour lui, si tant est qu’il voulusse de moi. Et dire qu’on s’était rencontré deux fois par le pur hasard dans des endroits archi peu probables, on aurait voulu le faire exprès que l’on n’aurait pas réussi. Merci Juliette pour ces deux rencontres fortuites. Sans elle, je ne me serais jamais retrouvé à la gare la semaine passée, ni à Pré-au-Lard aujourd’hui, vu les températures qui avoisinaient - au moins - les moins huit milles, je n’aurais pas mis un orteil dehors, préférant le doux chauffage de ma tour d’astronomie, mon thé, mon plaid et mon télescope pour passer mon week-end. J’ai hoché la tête de haut en bas. « Je n’en passe pas assez en sa compagnie » ai-je répondu, d’une voix un peu morose. Dure loi de ne pas habiter le même pays. Juliette et sa folie me manquait. Vraiment. Et j’avais hâte qu’elle demande sa mutation pour venir en Angleterre. Et puis, je pourrais au moins lui présenter Markus, mon beau Markus qui hantait mes nuits depuis une semaine, mes journées aussi. Au moins, elle mettrait un visage sur le nom qu’elle a entendu toute la semaine. Même devant le magnifique Loch Ness, je n’avais pas cessé de parler de mon bel Oubliator, plutôt que de profiter du paysage. J’ai arqué un sourcil, surpris par ses paroles. A vrai dire, étant né-moldu, le monde de la magie me surprenait tous les jours. J’ai souri à ses révélations. « Tu es sérieux, le Loch Ness existe vraiment ? J’ai entendu cette légende des centaines de fois quand j’étais gamin… A l’école, on parlait de ça, les parents aussi… » Je me suis arrêté dix secondes de parler, le fixant droit dans les yeux, cherchant à savoir s’il disait vraiment la vérité ou pas. « Tu me fais marcher là… y’a pas une créature dans le lac… » Mais vu sa tête, si. « Dommage que je ne puisse rien dire, ma mère aurait adoré la voir. Elle est vétérinaire. Elle adore les animaux, et lorsque je lui ai dit que dans notre monde il y avait des dragons, elle s’est mise en tête de vouloir en voir… Mon père l’y en a empêché… » Et heureusement, d’ailleurs. Je n’avais pas spécialement envie de m’inquiéter pour elle. Et puis, je m’inquiète suffisamment pour eux, sachant qu’ils habitent à l’autre bout du monde et que s’il leur arrivait quelque chose, je ne pourrais rien faire, alors merci papa d’avoir empêché maman d’aller à la rencontre des dragons de Roumanie. J’ai rigolé tout seul en repensant à la conversation qu’ils avaient eue ce jour-là.

Ça lui plairait de connaître d’autres boutiques de bonbons, connaissant ma Juliette. J’étais gourmand mais elle, c’était mille fois pire. Elle avait toujours quelque chose dans les poches, je me souviens même qu’à l’école, elle en mettait même dans mes poches à moi pour être sûre de ne jamais manquer de sucre. Sucre Addict. « Pour sûr qu’elle appréciera… mais elle risque de devoir faire un crédit à la banque… » J’ai ri. Je l’imaginais bien devoir aller à Gringotts pour demander un crédit aux Gobelins pour acheter des bonbons. J’ai bu une gorgée de mon cappuccino. Non, Juliette ne le détestait pas, même si je l’avais saoulé avec lui. Elle n’était pas du genre à détester les gens qu’elle ne connaissait pas, encore moins, mes amis. « Rassure-toi, ce n’est pas son genre de détester les gens. C’est plutôt moi qu’elle déteste pour la saouler. » J’ai bien vu que ça l’avait vexé que je retire ma main brusquement, mais le désir et l’envie étaient tels que si je continuais d'effleurer la moindre parcelle de son corps, j’étais prêt à lui tomber dessus, même dans le bar et ça il n’en était pas question. Par principe de ne pas se laisser aller dans un lieu public, et surtout par respect envers Rosmerta que je connaissais depuis maintenant presque trois ans. J’avoue, je ne m’étais pas attendu à ce genre de réponse. J’ai éclaté de rire à la baignoire ensorcelée. Je devrais faire ça chez mes parents, ça les éclaterait. Bon ceci dit, ils n’ont qu’une douche. « J’imagine la tête des voisins avec une baignoire à leur porte. » J’aurais ri. Beaucoup. Le métier d’Oubliator n’était pas si déplaisant, surtout avec ce genre d’histoire. J’ai pris ma tasse entre mes deux mains, plongeant mon regard dans le sien. Il m’envoûtait totalement et il pouvait me demander n’importe quoi, je dirais oui. J’ai porté la tasse à mes lèvres. « Tu n’as pas envie de terminer ce que l’on a commencé samedi dernier ? » ai-je lancé sans le quitter du regard, un sourire un peu espiègle, la tasse toujours collée à mes lèvres.
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MessageVen 19 Mar - 14:15

[Samedi 1 février 2020 - Les Trois Balais]

Sans s'en rendre compte, Markus mordillait toujours sa lèvre inférieure, tout en fixant celles de son bel enseignant. Il aurait pu passer des heures, à écouter ce curieux accent tonique qui le faisait fondre, ainsi que cette façon particulière qu'avait Jérémy d'abréger ces mots. Bien qu'il aurait apprécié tout autant de les voir s'agiter, pour d'autres activités. Son regard pétillait de cet éclat propre aux personnes amoureuses, tandis que le jeune homme mémorisait avec minutie, toutes les informations qu'il pouvait glaner concernant son amant pendant leur conversation. À défaut de pouvoir assouvir certaines pulsions, autant satisfaire sa curiosité. Il admira les différentes expressions défilant sur le visage de l'autre homme, heureux de mettre un peu de magie dans son existence. - Je suis des plus sérieux, Nessi existe réellement. Si tes parents sont moldus, je pense que nous pouvons peut-être enfreindre un peu le règlement. Et emmener ta mère découvrir le Loch Ness, lors d'un de leur séjour en Grande-Bretagne. Ce n'est pas comme s'ils allaient aller le crier ensuite dans la communauté magique, enfin je l'espère. Si cela pouvait lui faire plaisir, alors Markus était prêt à faire quelques entorses aux règlements du Ministère. Ce qui n'était absolument pas dans ses habitudes en temps ordinaire. Il fallait noter également, que le jeune homme s'était inclus inconsciemment en tant que participant à cette excursion écossaise. Bien qu'il ne comprît pas les raisons à ce soudain éclat de rire, il n'y attachait guère d’importance. Cela lui réchauffait le cœur et l'Oubliator voulait l'entendre, encore et encore. - Pourquoi brider ainsi son rêve ? Si cela est par crainte de leur sécurité, informe le que nous avons d'excellents protocoles de protections pour les moldus souhaitant découvrir le monde magique. Il serait fort dommage pour ta mère, de ne pouvoir en apercevoir au moins un, une fois dans sa vie. Et ton père au fait, qu'exerce-t-il comme profession ?

En sirotant son cappuccino, Markus eut un large sourire. Un crédit auprès de la banque de Gringotts, vraiment ! Il ne pouvait guère juger négativement Juliette, lui-même étant particulièrement dépensier à ce niveau-là. Le jeune homme ne comptait plus le nombre de fois, où il avait dépensé bêtement bien plus que de raisons, des sommes assez folles en friandises en tous genres. Déjà durant sa scolarité, il engloutissait son argent de poche dans la boutique de confiserie du vieil Ambrosius Flume. Ainsi que celui de sa chère Victoire, qui n'hésitait jamais à compléter au besoin. Mais en contrepartie, elle en profitait largement pour en piocher bien plus que sa part. - Rien que cela. Il eut un éclat de rire. Et bien, rappel moi de ne jamais la laisser à proximité de ma réserve personnelle. Ses épaules s'affaissèrent légèrement, libérant la tension s'y étant accumulée et ce dont, il n'avait même pas eu conscience jusque-là. - Tu sais ce que l'on dit : en amour comme à la guerre, tous les coups sont permis. Il vaut mieux toi, que moi. Un nouvel éclat de rire vint ponctuer ses paroles. Toutes ses anecdotes de travail n'étaient pas aussi drôles que celle-ci, une bonne partie de sa profession était barbante à narrer à vrai dire. Au moins, cela avait fait rire l'australien et lui permettait d'entendre à nouveau ce son si mélodieux qu'était son petit rire lumineux. - C'était assez varié à ce niveau-là pour tout te dire. Entre ceux qui pensaient qu'il s'agissait d'une caméra cachée, les autres furieux d'être ainsi agressés et les derniers apeurés, hurlant à la possession démoniaque. Une vieille bigote m'a même menacé de son crucifie d'une main, tout en égrenant son chapelet de l'autre. La proposition soudaine de Jérémy lui fit marquer un temps d'arrêt, durant lequel, Markus baisa son regard en direction de la table. Il se mordit la lèvre inférieure, avec une expression similaire à celle d'un enfant le matin de Noël. La question n'avait nul besoin d'être. Il avait été très clair sur ses désirs, lorsqu'ils s'étaient retrouvé dans la grande rue de Pré-au-Lard. Il leva la tasse de cappuccino jusqu'à ses lèvres, en but une gorgée afin de maculer ces dernières de mousse de lait et reposant le contenant quand cela fut fait. Son regard où étincelait une lueur animale vint accrocher celui de son amant, tandis qu'il caressait d'un petit bout de langue, sa lèvre supérieure en un geste lent et sensuel. Le tout, accompagné d'un petit clin d'œil et d'un sourire coquin, pour signifier son accord.
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MessageVen 19 Mar - 14:16

[Samedi 1 février 2020 - Aux Trois-Balais - 15h00]

Mon regard s’illumina, ma mère allait être tellement contente. Je crois que si je lui dis ça maintenant, elle est capable de prendre le premier avion pour venir. Et elle ne viendra pas me voir, mais elle viendrait voir la Créature du Loch Ness. Quand on parle de Créatures, plus personne ne compte, ni mon père, ni ma sœur, ni moi. Juste ses Créatures, ses animaux. On n’était pas jaloux mais c’est vrai qu’elle pouvait annuler toutes les sorties en famille si un animal avait besoin d’elle. « Tu vas devenir son idole si tu fais ça » ai-je lancé en riant. « Merci pour elle. » J'attendrai avant de lui annoncer la nouvelle, je ne voulais pas qu’elle débarque en pleine nuit - pour cause de décalage horaire - et qu’elle se retrouve devant la porte de chez moi sans pouvoir y entrer. Etant à Poudlard tous les jours de l’année, je m’en voudrais qu’elle trouve porte close. Déjà qu’elle pestait à chaque fois qu’elle m’appelait et que, soit je ne décrochais pas - parce qu’à Poudlard le téléphone portable ne fonctionne pas - soit parce que je l’engueulais - car il était systématiquement 2H du matin quand elle appelait. Ma mère n’arrivait pas à intégrer le décalage horaire. Pourtant mon père lui avait écrit les heures auxquelles elle pouvait appeler mais cela ne rentrait pas. « Mais tu n’auras pas d’ennui avec le Ministère ? » ai-je demandé. Même si cela ferait vraiment plaisir à ma mère, je ne voulais pas que Markus ait des soucis avec le Ministère de la Magie. Ils étaient parfois un peu trop à cheval sur le règlement. Je sais que mes parents ne révèleraient rien, ils étaient moldus mais savaient qu’ils ne devaient révéler à quiconque le statut de mon sang, et du monde dans lequel j’évoluais depuis mes onze ans, mais tout de même, si cela devait provoquer des ennuis à mon bel Oubliator, tant pis pour ma mère, elle ne verrait pas le monstre du Loch Ness. Je me contenterais de l’amener voir les dragons… ou pas. Je ne sais pas si c’était brimer son rêve que de l’accompagner en Roumanie, plutôt une question de survie. J’ai ri. « Ma mère ne se contentera pas d’apercevoir les dragons, elle ira carrément les toucher et elle est même capable de monter sur leur dos.. donc non, ma mère n’ira jamais voir les Dragons. Question de survie. » Parce que moi, personnellement, j’ai pas du tout envie d’aller la récupérer sur le dos d’un Magyar à Pointes, ou d’un Boutefeu. Nada. J’ai repris ma tasse. « Il est juge. Entre ma mère véto, et mon père juge, ma soeur avocate, je suis le moins doué des quatre... » J’étais juste prof. Bon, certes j’avais une thèse d’astrophysique mais pour ce qu’elle me servait dans l’immédiat. « Et les tiens, ils font quoi ? » ai-je demandé à Markus. Étaient-ils sorciers ? Sachant qu’il avait un téléphone portable, j’étais persuadé qu’il était soit du même sang que moi, soit un sang-mêlé. Un sang-pur n’aurait pas eu de technologie moldue dans ses poches.

Je reconnais que je n’écoutais déjà plus les réponses, trop hypnotisé par son regard d’acier. J’avais juste envie d’y plonger sans jamais en ressortir. La passion que j’avais ressenti la semaine passée sur ce quai de gare revenait au grand galop et grandissait encore un peu. Je me fichais du café, du métier de ses vieux, des miens et de leur futur voyage, je ne voulais que lui, et cette pensée ne sortait pas de mon esprit. Je me suis mordu la lèvre, jusqu’à m’en faire saigner, alors qu’il acquiesça à ma proposition. On aurait tout le temps pour d’autres confidences. J’ai posé ma tasse, accompagnée des galions que valaient les deux cafés et je me suis levé comme assis sur un ressort. J’ai tendu la main pour qu’il la prenne. « Allons-y alors. » Nous sommes sortis des Trois-Balais, non sans avoir salué Rosmerta au passage. Le froid de la Grande Rue me gela une nouvelle fois sur place. J’ai serré la main de Markus un peu plus fort pour que l’on transplane juste dans l’entrée de mon appartement de Londres. Impossible de l’emmener à Poudlard, il n’y était plus élève, il n’avait donc rien à y faire. Je ne lui ai laissé aucune possibilité de réagir. Un peu bestial mes lèvres ont attrapé les siennes pour l’embrasser. Ma langue a demandé l’accès à la sienne, tout en le faisant reculer dans l’appartement. Mes mains ont enlevé son manteau que j’ai envoyé au sol, sans procès. Ma doudoune a volé aussi alors qu’on arrivait à la pièce désirée. Aucun romantisme, aucun préliminaire, j’avais juste envie de lui. Mes lèvres ont quitté les siennes, mon regard s’est planté dans le sien, me mordant la lèvre inférieure. Je l’ai poussé de deux mains et il est tombé sur le lit. Mes mains ont attrapé ses bras avant de me retrouver à califourchon sur lui. Je l’ai embrassé sur la joue gauche. « J’ai » Je l’ai embrassé sur la joue droite « ...très… » Ma langue lui a frôlé le lobe de l’oreille « … envie... » Je lui ai mordu le lobe. « … de toi. » Mes mains sont passées sous sa chemise découvrant son torse musclé. Sans plus de préambule j’ai arraché les boutons de ce morceau de tissu qui m’empêchait l’accès à sa peau. Je lui en rachèterais une. Mes lèvres se sont posées sur son épaule, alors que mes doigts s’entrelaçaient aux siens. Ma langue, visitant ce torse athlétique s’est arrêté un instant sur l’un de ses tétons qui pointaient légèrement. Descendant sur le nombril, mes doigts ont lâché ses mains pour venir défaire les boutons de son jean. Je le sentais frissonner sous mes doigts, et un large sourire vint se scotcher à mes lèvres quand j’ai pris les siennes pour un baiser langoureux, mes ongles plantés dans son cuir chevelu, collant mon sexe qui se trouvait à l'étroit dans mon jean, contre le sien.
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