[Samedi 1 février 2020 - Londres - Appartement de Jérémy]

Markus se laissa inspecter de bonne grâce par le Fléreur. - Mes salutations cher Ramsès. Étant l'envahisseur sur le territoire de l'animal, il se devait donc de lui témoigner un certain respect. Au vue de l'intelligence et de la perspicacité dont faisaient preuve l'espèce, il ne désirait en rien se faire un ennemie de la boule de fourrure. N'ayant reçu le moindre feulement à son égard, ni de griffure à son encontre, le jeune homme décida d'y voir là, le signe favorable des prémices de l'acceptation du compagnon à quatre pattes. Il retira sa veste, l'accrochant à la patère de l'entrée une fois que Jérémy eut chassé Ramsès. - Il est très beau. Tu l'as depuis longtemps ? Lui demanda-t-il, en le devançant dans la cuisine avec les sachets de courses. À peine les eut-il vidé sur la table, qu'il se mit à l'œuvre, farfouillant dans les placards et les tiroirs à la recherche de tout le nécessaire à la confection de son plat. Après avoir rempli une grande casserole d'eau, qu'il mit à chauffer immédiatement sur la gazinière, en y jetant une bonne poignée de gros sel au passage, Markus entreprit de découper les escalopes de poulet en petits dés. Puis, il les fit revenir dans une poêle avec du beurre, afin de les y faires dorer. - Oui, mais rien d'extraordinaire pour des sorciers. Répondit-il en plongeant les farfalles dans l'eau bouillante. - Le vieil hiboux de maman et ma chouette Chocapic. Papa avait un chat, il y a quelques années. Il se retourna, un bol à la main, mélangeant la crème fraiche au curry et à une pincée de sel et poivre.

Surprenant le sourire narquois de Jérémy, installé sagement autour de la table, il ajouta en guide d'explication. - Oui c'est un peu ridicule, mais j'avais 11 ans, j'adorais cette marque de céréales. Et quand Chocapic était petite, elle n'avait de cesse de se cogner partout. Alors, à l'époque cela m'avait semblé être une évidence. En se retournant en riant de lui-même, il poursuivit ses préparations, déposant quelques morceaux de poulets dans une jatte en plastique, avant de verser le contenu du bol gris dans la poêle, avec le reste de la volaille. - Plutôt discret en général. Il vérifia la cuisson des pâtes, les égouttant dans la foulée, grâce à la passoire posée dans le fond de l'évier. - Mais parfois, je savais aussi me montrer un peu turbulent, comme tout à chacun. J'ai même eu un certain nombre d'heures de retenues, principalement à cause de collations nocturnes en cuisines. Et bien souvent à cause de Miss Teigne, dont il ne s'apercevait de la présence qu'aux derniers moments. Markus ajouta les pâtes au poulet et à la crème, mélangeant le tout à l'intérieur de la poêle. - J'espère que lundi matin, tu ne t'empresseras pas d'aller te renseigner à mon sujet auprès de tous mes anciens professeurs. Cela serait vraiment déloyal si tu le faisais. Il plaisantait évidement, car le jeune homme n'avait guère à cacher de ses années scolaire. Sauf peut-être les parties de jambes en l'air à travers le château. Mais, celles-ci n'étaient connues que de trois personnes, alors il n'avait rien à craindre de ce côté-là.

Markus répartit le contenu de la poêle entre deux assiettes creuses, avant de la mettre à tremper par la suite. - Et deux farfalles au poulet avec leur sauce à la crème au curry pour la table 2. Déclara-t-il, tout en déposant les assiettes sur la table. Se saisissant de la bouteille de vin blanc sec posée à proximité d'une main, attrapant de l'autre sa baguette magique, le jeune homme employa un sortilège de rafraichissement sur le liquide, n'ayant pas eu le temps de le faire à la manière des moldus. Il la débouchonna également à l'aide de la magie. - Mr Baker prendra bien un peu de vin. Et il servit sans attendre la réponse, faisant de même avec le sien, puis il redéposa la bouteille à l'endroit où il l'avait prise. - Et je ne vous ai pas oublié Mr Ramsès. Il plaça la jatte contenant les quelques morceaux de poulet mit de côté devant le Fléreur et s'attabla enfin à son tour. - Bon appétit ! Et sans attendre, il porta une fourchette bien garnie à ses lèvres, qui fut engloutie en un instant. Oui, il mourrait de faim, et ce malgré les petits beurres avalés sur le chemin du retour. - J'ai un peu réfléchi à ta proposition mon cœur. Elle est attrayante, très attrayante. Mais, c'est peut-être un peu tôt entre nous pour ça. Markus était effrayé à l'idée de se précipité ainsi dans cette aventure. Et si quelque chose clochait au début de leur relation, et si la passion entre eux n'était que passagère. Il y avait beaucoup trop de variables inconnues pour l'heure. - Je n'ai pas envie de brûler les étapes trop rapidement, et de te perdre pour une quelconque broutille. Quand viendra le temps, sache que je le ferais avec plaisir.

Les deux amoureux dégustèrent leur repas dans la bonne humeur, se faisant un peu de pied sous la table, discutant de leurs enfances respectives, de leurs vies actuelles, ainsi que de bien d'autres sujets. Lorsque le dîner fut terminé et la vaisselle faite, ils s'installèrent sur le canapé, Markus au creux des bras de son homme. Les baisers entre eux reprirent. S'ils furent d'abord chastes, ils se firent rapidement passionnés et le sexe, la suite logique à cet enchaînement. Une fois que l'orgasme les eut frappé à nouveau, ils passèrent le reste de la soirée, leurs corps nus blotties l'un contre l'autre sous un plaid bien épais, à regarder l'une des séries policières de la BBC à la télévision...