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Markus/Jérémy 2

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Finnbheara
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:18

[Samedi 1 février 2020 - Londres - Appartement de Jérémy]

Le jeune homme était littéralement au septième ciel. Savoir que les sentiments de Jérémy s'accordaient aux siens lui donnait envie de sauter par petits bonds à travers toute la pièce, en hurlant son bonheur à la face du monde. Il se retenait d'ailleurs d'aller ouvrir l'une des fenêtres de l'appartement de son homme, afin de le crier sur tous les toits à proximité. Le voisinage risquerait fortement de ne pas apprécier de partager ainsi toute son euphorie. Quoiqu'ils n'aient guère été très discrets vocalement durant l'heure passée. Il était plus que raisonnable de ne pas en rajouter outre mesure, surtout en vue des activités nocturnes qui ne manqueraient certainement pas de survenir s'il passait la nuit en compagnie de son bel enseignant. Markus était déjà sous l'emprise de bouffées de chaleur ne serait-ce que de songer à une simple nuit entre les bras de son amant. Il aurait pu en tirer sur le col de son t-shirt...s'il en portait un. Bien qu'il doutait que les doigts de Jérémy se glissant dans l'élastique de son boxer, enfin le sien, l'aide à se rafraichir les idées. Ce simple geste lui tira un petit gémissement d'aise et fit tressaillir son sexe d'un intérêt spontané. Il regardait avec envie le réfrigérateur, puis Jérémy, il se voyait très bien se faire prendre debout contre celui-ci, avant de poursuivre leurs ébats sur l'évier de la cuisine. N'aurait-il pas dû être un peu gêné d'être autant obsédé par le sexe avec cet homme au corps si magnifique. Dieu ! Qu'il avait envie de se faire prendre et vice-versa dans toutes les pièces de cet appartement. Mais, il ressentait tout autant l'envie d'être lové contre lui, simplement sur le canapé pour des moments de tendresse. Et là, maintenant, il ne désirait que partager un instant comme celui-là. Il frémit sous le baiser sur la peau de son épaule dénudée, tandis que lui laissait ses doigts se perdre dans la chevelure de Jérémy.

Markus se laissa soulever, puis déposer sur la table de la cuisine. Il se mordilla la lèvre inférieure, excité du plaisir anticipé qu'il pourrait éprouver sur celle-ci. Les bras de Jérémy enserrant ses épaules, il vint nicher son nez dans le creux du cou de son bel enseignant, humant profondément sa flagrance si délicieuse de mâle. Cet homme-là lui faisait couler bien plus vite le sang dans ses veines et le diriger droit vers son bas-ventre que n'importe quel autre homme auparavant. Il laissa ses lèvres caresser cette peau ferme, sa langue et ses dents le marquer, là juste sous la mâchoire, ainsi que le long de son cou et jusqu'au creux de son épaule. En se laissant prendre la bouche d'un baiser fougueux, le jeune homme entrouvrit les lèvres pour accueillir sa langue dans sa cavité buccale, tandis que ses mains erraient sur le corps parfait de son partenaire, le caressant de plus en plus fiévreusement. Oh ! Il avait envie de le lécher partout, de déguster chaque pouce de son corps, de se perdre en lui, avec lui et autour de lui. Il déposa sa paume ouverte sur le torse de l'australien, le repoussant délicatement non sans fermeté en arrière, pour mettre fin à cet échange. - Mon cœur, j'ai vraiment très envie de toi. Comme le prouvait le mât de chapiteau déformant le bec de ce cher Balthazar Picsou. - Mais une pause ne serait pas du luxe. J'ai besoin de recharger mes batteries et nous avons toute la soirée et la nuit pour ça après tout. Il se dégagea de l'étreinte de son homme et descendit de la table dans la foulée, pour gagner l'évier. Il y prit le verre séchant sur l'égouttoir et le remplie d'eau fraîche du robinet. Qu'il vida d'une traite, avant de s'en resservir un autre et d'en boire la moitié. - Tu en veux un peu ? Lui demanda-t-il, en tendant le verre dans sa direction.

Passant une main de sa chevelure, Markus adressa un sourire au coin des lèvres à son homme, avant de grimper sur l'évier afin d'y installer son postérieur. Ses talons frappant en douceur contre les portes blanches du sous-évier. - Je m'en voudrais pour ta vieille amie, si tu dois vraiment la délaisser ce soir pour moi. Il s'exprimait avec sérieux, continuant à frapper le bois mélaminé de ses talons, au rythme des battements de son cœur. - Tu sais, tu n'es pas obligé de changer tes projets pour moi. Tu peux aller rejoindre ton amie et nous pouvons nous retrouver plus tard dans la soirée. Il but une nouvelle gorgée d'eau, essayant de dissimuler le sourire taquin lui venant aux lèvres. En revanche, il ne parvint pas à retenir son rire et il le laissa s'échapper. - Ou nous pouvons aller regarder la comète ensemble si tu y tiens tant que cela. Je n'ai jamais pris le temps de la contempler. Bien sur, qu'il savait ce qu'était Halley, mais il avait trouvé cela assez drôle de prétendre le contraire. Son regard n'avait de cesse de passer du visage de Jérémy à son sexe, toujours apparent. Il se mit à mordiller son pouce, un chatoiement de gourmandise au fond de ses iris acier. - Que dirais-tu d'aller un instant sous l'eau chaud de ta douche pour nous décrasser un peu, puis de sortir faire quelques courses, pour que je puisse nous préparer le diner. Rien ne lui ferait plus plaisir, que de cuisiner des bons petits plats pour Jérémy. - Tu aimes la cuisine asiatique ? Tu préfères peut-être manger quelques choses de plus classique. Français ou Italien peut-être ! Markus sauta de son perchoir et entreprit de farfouiller dans le cassier à épices, à côté des plaques de cuisons. Cherchant à savoir ce qu'il devrait acheter ou non avant de se mettre derrière les fourneaux.
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:18

[Samedi 1 février 2020 - Appart' de Jérémy - 16h00]

Un grognement insatisfait s’est échappé de ma gorge. Je voulais encore ses mains sur moi. Je voulais encore goûter à ses lèvres et à cette langue aventureuse. Tout en lui m’attirait et m’excitait. Dressé fièrement, j’ai quand même accepté de m’éloigner de lui. Moi aussi, j’ai terriblement envie de lui. Encore. Partout. Tout le temps. Ce week-end s’annonçait fascinant et mémorable. Je me suis mordu la lèvre, un sourire espiègle sur le visage. Mon regard a suivi mon amant jusqu’à l’évier, lorgnant allègrement sur son postérieur, me dressant un peu plus que je ne l’étais déjà. J’avais l’impression d’être redevenu un adolescent qui se découvrait, et découvrait l’autre. Maladroit et désireux de tout apprendre en une seule nuit. C’était incroyable l’effet qu’il me faisait. Jamais personne ne m’avait mis dans un état pareil, pas même ma belle Aurore avec qui j’avais vécu durant sept longues années. J’ai fermé les yeux, essayant de penser à autre chose qu'à son corps. Ce corps qui me faisait terriblement envie, surtout maintenant que j’y avais goûté. Il m’excitait d’autant plus. Rouvrant les yeux, j’ai détourné le regard de son fessier appétissant sachant que j’obtiendrais rien de plus, en cet instant. Frustré, un peu énervé de rester sur ma faim, je suis resté loin de lui. Je savais que si mes doigts venaient à toucher sa peau douce, je ne réussirais pas à me contrôler. « C’est toi que je veux » ai-je murmuré plus pour moi que pour lui. J’ai inspiré profondément, pour calmer mes ardeurs, pensant au prochain cours que j’allais faire aux deuxièmes années pour les motiver un peu à aimer ma matière. Enfin, si je réussissais à me concentrer, un peu plus que cette semaine. Cela avait totalement catastrophique, si bien que je n’avais plus le souvenir du cours que j’avais donné aux cinquièmes années. Était-ce la constellation de la Vierge ? Ou bien carrément la planète Vénus ? Mais c’aurait pu tout à fait être un cours sur la Galaxie de Pégase que je n’en aurais eu aucune idée. Je ne pouvais pas me permettre d’avoir une autre semaine ainsi. Pour les élèves déjà, et pour moi, qui n’était hanté que par mon beau Markus. Il me retournait le cerveau et les entrailles. In capable de réfléchir plus, ne voulant accéder qu’à sa bouche, qu’à son corps, qu’à son sexe. Tout en lui m'enivrait. Peut-être un peu trop. J’ai rouvert les yeux brusquement, pour le voir assis sur l’évier, imaginant aisément lui faire l’amour comme un fou dessus. Mes pensées indécentes - mais tellement désirables - furent vite écartées à l’évocation de mon amie. J’ai arqué un sourcil d’incompréhension. « Mon amie ? » La seule vieille amie que j’ai, c’est Juliette. A l’heure qu’il est, elle était sûrement arrivée depuis deux bonnes heures dans son appartement parisien, situé dans le Quartier Latin. La connaissant, elle était sûrement en train de lire un polar de Thilliez, lové dans son plaid, un bon disque platine d’ACDC dans les oreilles. Ou peut-être qu’elle était assise sur le rebord de la fenêtre guettant l’arrivée d’Asphodèle qui lui donnerait des nouvelles de ce que j’avais fait cet après-midi et si j’avais revu Markus. Si elle savait…

J’ai levé les yeux au ciel à ses dernières paroles, en esquissant un sourire rieur, heureux qu’il me propose l’idée. Je l’admets, j’adorerais partager cette passion avec Markus, mais étrangement, je n’étais pas persuadé qu’il en était autant passionné que moi. J’ai secoué la tête de gauche à droite en me rapprochant de lui. « Je ne vais pas t’imposer ça. » ai-je répondu en posant mes mains sur ses cuisses. Ce fut immédiat. Il faut vraiment que j’arrête de penser à lui. Vraiment. Mais avec ses propositions indécentes, je ne pouvais guère faire autrement. J’ai souri, bêtement, acquiesçant d’un signe de tête qui s’est transformé en un non de la tête. Autant la douche avec mon bel amant ne me posait aucun souci, autant sortir dans le froid polaire qui régnait dehors, même pas en rêve. « Même pas que je sors d’ici. Trop froid dehors. » ai-je, un peu râlé tandis qu’il descendait de l’évier. Je me suis collé dans son dos. « Non mais des pâtes, c’est bien aussi. » En réalité, ce qu’il pouvait y avoir là dans mon assiette, je m’en fichais un peu. Mes bras l’ont enroulé autour de sa taille, pendant que j’embrassais ses omoplates qui me faisaient face. J’ai posé ma tête contre son dos, soufflant légèrement sur son épaule. « Je n’avais jamais ressenti ça avant, tu sais. » J’ai commencé à danser légèrement, l’entrainant avec moi. « J’ai pas envie de sortir, je veux juste rester là. Je m’en fous des courses, de ce que j’ai dans mon assiette ou d’Halley. Je veux juste rester avec toi. Faire l’amour. Te connaître. Re-faire l’amour. Et surtout pas te lâcher avant lundi. » Le retour à la réalité, lundi, allait sûrement faire mal, n’ayant qu’une chose à tête, le revoir. Encore. Je lui ai embrassé l’épaule. « Tu n’avais pas parlé d’une douche ? » ai-je demandé d’une voix coquine.

Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:18

[Samedi 1 février 2020 - Londres - Appartement de Jérémy]

Le jeune homme haussa l'un de ses sourcils, tandis que son amant vint se lover contre lui, en passant ses bras autour de sa taille. Une assiette de pâtes.. certes, pourquoi pas. Mais, du point de vue de ses papilles gustatives, il était hors de question de se contenter de beurre ou même d'une sauce tomate en boîte. S'il y avait bien un point sur lequel, il ne fallait pas plaisanter avec Markus, c'était bien le contenu de son assiette. Il se connaissait et savait l'attitude qu'il pouvait avoir, lorsque son estomac réclamait d'être sustenté. Et, il ne voulait pas tenter Lucifer à ce niveau-là, car il était un peu trop tôt pour révéler cette bien sombre facette de lui à Jérémy. Il se laissa entraîner par celui-ci dans une petite danse improvisée. Il calqua ses mouvements sur ceux du basin de son partenaire, en poussant un soupire de ravissement sous les petits coups offert par cette virilité rigide contre la chute de ses reins. - Soit, rien ne nous force à quitter la chaleur de ton appartement mon cœur. Nous commanderons nos courses par internet et les ferons livrer ici. Quand le jeune homme avait pris une décision, il était en général bien difficile de lui faire changer d'opinion, surtout lorsqu'il s'agissait de nourriture. - Ceci dit, le programme est des plus alléchants ! Lui dit-il, tout en se retournant. - Mais... Il lui saisit la main, en riant, avant de le faire tournoyer sur lui-même. - Tant que je suis en ta compagnie sous les étoiles, rien ne me ferait plus plaisir que d'observer la comète avec toi. Le Dursley vint déposer sa main libre au creux de ses reins, l'attirant à lui à l'aide d'une impulsion brusque, mais douce. - Lundi, vraiment ! Il laissa son regard se perdre dans celui noisette de Jérémy, son petit sourire niais ravivé par cette déclaration.

Même pendant ses fantasmes précédents, il n'avait osé imaginer qu'une seule nuit à ses côtés. Alors, avec deux, il ne pouvait être qu'au nirvana. Markus vint poser les lèvres sur celles de son amant. Juste un baiser, léger pour commencer, tandis qu'il prenait l'ascendance en guidant désormais les pas de danse. Son corps épousait étroitement celui de Jérémy, son torse tout contre le sien, sexe contre sexe, raide l'un et l'autre. Leurs corps ainsi serrés, le jeune homme avait opté pour un slow, d'une lenteur favorisant le type de contacte qu'il recherchait tant en ce précieux instant. - Si... je... l'ai... fait ! Chacun de ses mots, qu'il vint ronronner près de l'oreille de son homme, fut ponctué d'un baisers au creux de son cou. Un éclat de rire lui échappa, alors qu'il se laissa conduire jusqu'à la salle de bain et le boxer Picsou emprunté tantôt, fut abandonné quelque part en chemin. Il se glissa sous la douche en premier, invitant Jérémy à le rejoindre d'un clin d'œil coquin. Profitant un long moment de l'eau chaude ruisselant sur sa peau, il poursuivit ses baisers, cette fois plus fiévreux. Puis, les deux hommes se savonnèrent mutuellement. Ses mains s'attardant plus que nécessaire sur la virilité turgescente de son partenaire, pendant que les siennes lui prodiguaient des caresses sur son séant. C'était un instant presque trop intime pour lui, qui lui laissa une sensation curieuse dans l'estomac. Gagné par l'excitation, Markus se mit à genoux dans la douche à l'italienne permettant aisément ce genre de position.

Le sexe gonflé de Jérémy roulait contre sa joue râpeuse, mais le jeune homme l'ignora et descendit en dessous, pour venir lui palper les testicules du plat de sa langue. Il les flatta de ses mains, gobant l'un, puis l'autre, tout en savourant les doux soupire qui échappait à son amant. Sa langue vint tourbillonner autour de cette attrayante colonne de chair, dressée de désir éprouvé à son égard. La léchant et la suçant avec application, s'insinuant même dans la fente de son méat afin de le titiller. Avant de l'engloutir tout entière entre ses lèvres, l'y accueillant sans difficulté jusqu'au fond de sa gorge. Markus le suça longuement, alternant entre les caresses légères et les succions plus profondes sur ce sexe qui enflammait chacun de ses sens. En voulant le sentir encore venir en lui, il se redressa, avec hâte, sur ses jambes, pour l'embrasser avec voracité, introduisant sa langue dans sa bouche. - Je te veux ! Un désir énoncé. - Tu es à moi ! Une revendication clamée. - Baise-moi contre le mur ! Un ordre qui claqua telle la morsure d'un fouet, alors qu'il mordilla la lèvre inférieure de son partenaire, ses pupilles aciers voilées par l'ardeur.
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:19

[Samedi 1 février 2020 - Appart' de Jérémy - 16h00]

Cela faisait longtemps que je n’avais pas touché à un ordinateur. Pendant mes études, oui, je l’utilisais beaucoup pour trouver des articles scientifiques, choper des cours de physique quantique, rédiger ma thèse aussi, mais depuis que j’étais professeur à Poudlard, je ne l’avais pas rouvert. Si moi, j’accordais très peu d’intérêt à ce que j’allais manger, lui, apparemment non. J’ai haussé doucement les épaules, continuant ma danse contre lui. S’il savait comme j’en avais rien à faire du repas à venir, et j’espérais bien l’en détourner, lui aussi. J’avais bien d’autres projets en tête que celui de faire à manger. Même voir la comète de Halley m’importait peu même si sa proposition me touchait profondément. Le nez devant mon télescope, je n’avais plus d’yeux que pour rien d’autre que l’espace, peu importe la personne à mes côtés. L’espace était mon univers, ma passion et ma vie. Je regrettais parfois de ne pas être allé au bout de ce que je voulais depuis l’âge de six ans. Et je n’arrivais même pas à en vouloir à Aurore, qui avait brisé mon cœur et mon rêve. Je me sentais, peut-être, un peu coupable de ne pas avoir été entièrement honnête avec elle, bien que je ne regrettais en rien la relation que j’entretenais avec Matt. Elle avait commencé huit ans plutôt, et j’appréciais ces moments passés en sa compagnie. S’ils avaient été un peu moins fréquents pendant les sept ans passés avec Aurore, ils s’étaient nettement intensifiés depuis trois ans. Sans oublier Aurore, passer du temps avec Matt me faisait du bien, et je me rendais compte depuis une semaine que je n’avais pas du tout repensé ni à elle, ni à lui. Mon esprit partant vagabonder vers la seule âme qui me hantait depuis une semaine. Markus. Mon bel oubliator. Son métier lui collait à la peau, ou m’avait-il envoyé un sort pour que j’oublie la femme de ma vie, et mon amant de huit ans. Je me rendais compte que je ne voulais plus penser ni à l’un, ni à l’autre et que je voulais tourner cette page, pour ne me consacrer qu’à cet homme qui se tenait face à moi, me faisant tourner telle la danseuse étoile du Lac des Cygnes. J’ai passé mes bras autour de ses épaules, en acquiesçant d’un signe de tête. « Exactement. Lundi. Et aucun refus ne sera permis ». Qu’il est quelque chose de prévu demain, je m’en fichais royalement. SI je devais le séquestrer pour la journée du dimanche, je le ferais, mais il restait avec moi.

Laissant Markus guider notre danse improvisée, je me suis perdu à penser à notre avenir. Certes, je passais plus de temps à Poudlard qu’à Londres, mais j’étais prêt à revenir tous les soirs, ici, juste pour passer la soirée avec lui. Je le voulais déjà, partageant les lieux, profitant de chaque instant en sa compagnie. Rencontrer sa famille, ses amis, partager des soirées à ne rien faire, vautrer dans le canapé à regarder des imbécilités à la télévision moldue, se faire réveiller à deux heures du mat’ par ma mère qui avait encore oublié le décalage horaire de onze heures entre Sydney et Londres. Partager des soirées, le nez scotché au télescope à essayer de lui faire dire que non, l’astronomie n’était pas ennuyeuse. Jouer un strip-poker afin de se retrouver dans le plus simple appareil, et faire l’amour dans toutes les pièces et tous les recoins de cet appartement trop peu habité. Je voulais juste lui redonner vie, le réinvestir, recommencer une vraie vie en compagnie de ce petit jeune qui hantait mes nuits depuis sept intenses et longs jours. J’aimais l’entendre rire, un léger frisson de plaisir m’a parcouru l’échine alors que notre slow nous a mené lentement vers la pièce - presque maîtresse - de l’appartement londonien. Picsou fut abandonné lâchement au milieu du couloir. Le rejoignant sous la douche brûlante, je me suis rêvé à penser à lui sur les plages de Darwin. Cela me semblait une évidence que de l’emmener là-bas. Lui montrer le pays où j’avais grandi, la ville où j’étais né, et celle où j’avais appris la magie. Avec lui, je le voulais. Aurore n’avait pas eu cette chance, ou ce droit, mais je n’avais jamais ressenti le besoin de l’emmener là-bas. Oh bien sûr, elle avait rencontré mes parents lorsqu’ils étaient venus en France, mais jamais nous avions fait le voyage en retour, mais, aujourd’hui, je savais que je voulais faire connaître mes origines à mon bel oubliator. J’en avais vraiment envie.

J’ai fermé les yeux profitant de cet instant si intime et de ses doigts sur mon sexe qui ne demandait que ça. Il était capable de me faire partir loin en une simple caresse. Des soupirs de plaisir ont quitté le fond de ma gorge, mes doigts crispés sur le mur, réchauffé par l’eau chaude qui coulait le long. Le dos cambré, mon bassin suivait lentement ses mouvements qui me faisaient tourner la tête. Mon bougonnement de mécontentement s’est perdu quand sa langue a franchi mes lèvres. Répondant aussi fougueusement à ce baiser, mes mains se sont plaquées sur ses fesses pour les masser allègrement. J’ai hoché la tête dans la positive. Mon regard s’est éclairé. Etrangement, je n’ai jamais été possessif - étant plutôt du style inverse - mais ses mots me touchèrent plus que de raison. Oui, je voulais être à lui. Simplement à lui et surtout à personne d’autre. Mon regard étincella de milles feux à cet ordre, presque inattendu. J’ai acquiescé lentement, n'ayant aucune envie de désobéir à sa demande. Je l’ai attrapé brusquement par les hanches, le faisant tourner pour le plaquer contre le mur derrière moi, entraînant sa langue dans un fougueux ballet. Je l’ai soulevé soudainement, le suspendant à moi, mes mains posées sur ses fesses pour le retenir, sans lâcher ses lèvres. Mes doigts, mouillés par l’eau chaude qui coulait sur nos corps, se sont perdus lentement entre ses fesses, faisant de légers va-et-vient dans ce fondement qui m’appelait ardemment. J’ai fermé les yeux, ma langue léchant le lob de son oreille avec une avidité non dissimulée. Mes doigts ont rapidement été détrônés par ma verge gonflée de plaisir, qui entra avec lenteur, lui en faisant ressentir chaque parcelle. Entamant une oscillation du bassin lente au départ, j’ai rouvert les yeux, plongeant mon regard dans celui d’acier de Markus, profitant de cette étincelle qui pointait à l’intérieur. Ma main se referma avec une douceur ferme sur son sexe dressé, le caressant au rythme de mes hanches dont le mouvements s’étaient fait plus intenses et plus rapides. La respiration rapide et haletante, j’ai penché la tête en arrière, laissant l’eau couler le long de mes joues, me faisant plus énergique, laissant de longs râles s’échapper de ma gorge. Je voulais l’honorer comme on glorifiait un héros. Faire de lui, mien, encore. Le sang affluait violemment dans mes veines, que je sentais battre au rythme des mes pénétrations et de mon bassin qui tapait follement contre ses cuisses. Mon corps se cambra sous l’effet de l’orgasme qui arriva, laissant mon sperme se déverser et se mêler à l’eau chaude.

Posant ma tête sur son torse, j’ai soufflé lentement, reprenant peu-à-peu une respiration calme et régulière, mes mains ayant repris leur place sur son fessier. J’ai fermé les yeux, voulant simplement profiter de cet instant d’infini plaisir, et de silence, n’entendant que l’eau couler sur nos deux corps. J’aurais pu l’emmener dans le canapé ou dans le lit pour un autre round, mais le gargouillement qu’émis son ventre à cet instant me fit comprendre que j’allais devoir accepter de sortir faire des courses. Je le reconnais, dormant à Poudlard quasiment toute l’année, je ne prenais pas la peine de remplir mon frigo de victuailles. J'ai levé la tête vers lui. « Je crois qu’il a parlé pour toi… allons faire les courses. » ai-je lancé simplement, avant de lui donner un baiser furtif sur ses lèvres.
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:19

[Samedi 1 février 2020 - Londres - Appartement de Jérémy]

Lorsqu'enfin son bel enseignant s'enfonça au plus profond de lui, ce fut sans le quitter de son regard noisette envoutant. Face à face, ils firent l'amour, Jérémy en lui et lui autour de son partenaire, ses chevilles croisées sur ses reins, ses bras autour de son cou. Souffle contre souffle, le plaisir le dévastait, le portant toujours plus haut. Ce plaisir indicible qui venait de son sexe en lui et auquel s'ajoutait cette alchimie mystérieuse venue de l'amour, qui faisait que toutes sa peau frissonnait de désir et le picotait d'un feu parcourant ses veines. Markus ne put retenir ses halètements ni ses geignements. Il ne savait plus où finissait son corps et où commençait celui de son amant. Il lui semblait que leurs âmes étaient unies comme leurs corps et prêtes à s'envoler sous la jouissance. Et il eut bientôt une respiration précipitée allant crescendo, un signe avant-coureur que la jouissance ne tarderait pas à survenir sous ces coups de reins puissants le transportant d'extase. Et elle survint, dans un râle rauque de plaisir trouvant échos en celui de son bel enseignant. En convulsant la tête rejetée en arrière, son sperme se rependit à grandes giclées sur le torse viril et bien dessiné de ce dernier, tandis que celui de son partenaire tapissait l'intérieur de son intimité. Vaincu par la fatigue, son ardeur apaisée, il enfouit son visage dans la chevelure de Jérémy, profitant de ce moment de plénitude en l'étreignant, les paupières closes, en silence. Il était bien là, dans les bras de l'autre homme et si tout ne tenait qu'à lui, l'Oubliator serait resté ainsi durant une bien longue demi-heure encore. Hélas, la magie particulière de l'instant fut brisée par les grognements de son estomac et il eut un gloussement en réaction à cela. - Il a souvent son mot à dire et tu vas devoir t'y faire avec le temps. Il accepta le baiser offert sur ses lèvres, avant de poursuivre en ajoutant : - Je te le promets mon cœur, tu ne le regretteras pas une fois l'assiette posé devant toi. Le jeune homme remua légèrement l'une de ses jambes et eut une grimace à la suite de son geste. - Tu veux bien m'aider à descendre. Je craint de ne pas pouvoir y parvenir seul !

Chacun de ses muscles inférieurs était endolori à cause de la pression exercée autour de la taille de son homme, afin de se maintenir en l'air pour cette partie de sexe humide. Il gémit un peu de douleur en déplaçant son corps pour se remettre sur ses pieds et ses jambes flanchèrent dans la foulée. Heureusement pour lui, il était encore près du mur carrelé et il se laissa glisser le long de celui-ci, jusqu'à se retrouver assis sous le jet d'eau chaude. De grands éclats de rires s'échappèrent de ses lèvres, sous l'effet de la nervosité soudaine qui le frappa. - Whaaaouuu ! Enfin je veux dire... Whaaaouuu ! C'était tout simplement heu... Whaaaouuu ! Je l'ai déjà dit ça, non ? Ses paroles avaient été interrompu à plusieurs reprises par quelques éclats de rire, tandis que son visage, béat de cet orgasme l'ayant littéralement transporté au septième ciel, se leva en direction de Jérémy. Son regard s'attardant sur chaque détail des courbes parfaites de l'homme de sa vie. Il était la chose la plus belle qu'il n'est jamais vu, songea-t-il en gravant ses instants dans sa mémoire. - Quand tu auras fini de te laver de nouveau, tu pourrais me laisser seul quelques minutes pour heu enfin, tu vois quoi ! Markus n'avait guère envie d'expliquer à voix haute, son besoin soudain d'intimité personnelle, il était convaincu que l'australien comprendrait de quoi il en retournerait. Après tout, c'était ce dernier qui avait joui au fond de lui... Le jeune homme réclama un baiser rapide, avant que son amant ne se décider à le laisser seul et fit ce qu'il avait à faire, afin de se nettoyer correctement. Une fois propre et ce même derrière les oreilles, il quitta la douche à son tour, venant s'enrouler dans la serviette-éponge que lui tenait déplié le maître des lieux. - Tu es adorable, merci. Après avoir pris le temps de se sécher le corps, il se tourna vers Jérémy pour lui octroyer un petit baiser sur l'épaule et lui dire : - Je reviens rapidement, le temps de prendre quelques affaires. Et puis, Markus transplana dans la foulée jusqu'à l'appartement de ses parents, où il vivait encore, avec la serviette simplement nouée autour de la taille.

Pour réapparaitre dans la salle de bain, le visage aussi rouge qu'une pivoine et nu comme un ver, une poignée de secondes à peine en être partie. - Il me faut ma baguette, viteeeee. Et il disparut en trombe dans le couloir, à la recherche dudit objet rangé dans la poche intérieure de sa veste. - Merde, merde, merde. Jura-t-il en se saisissant du morceau de bois magique et de lancer rapidement à Jérémy venant de le rejoindre : - Pas le temps de t'expliquer maintenant ! Et, le jeune homme se téléporta à nouveau, sans fournir la moindre explication. Ni de prendre le temps également, d'enfiler ne serait-ce que le boxer Picsou, traînant au sol non loin. Pour ne revenir qu'une dizaine de minutes plus tard, tenant un sac à dos eastpak à la main et vêtu d'un jean slim noir ainsi, que d'une chemise verte à carreaux. - Je ne pense pas avoir jamais eu aussi honte de ma vie. Dit-il en se laissant tomber sur le canapé. - Et devant la vieille Mme Dwight en plus. Devant le regard interrogateur de son bel enseignant, il finit par lui expliquer : - J'ai comme qui dirais complètement foiré ma destination. Au lieu d'atteindre ma chambre, j'ai transplané sur le palier de l'immeuble. Et manque de pot, la voisine sortait à l'instant de l'ascenseur. Et comme si cela ne suffisait pas, j'ai perdu la serviette en sursautant à cause de son hurlement. Dans son malheur, il avait eu néanmoins un peu de chance que ses parents soient sortie cet après-midi, car la vieille Mme Dwight était en train de frapper frénétiquement contre la porte de l'appartement familial, le temps qu'il retourne chercher sa baguette. Markus ne se voyait pas aborder le pourquoi du comment avec eux, c'était déjà assez humiliant comme cela, qu'il n'avait pas besoin que d'autres en rajoutent une couche à ce regrettable accident. - Viens par là mon cœur. J'ai dans mon jean quelque chose qui va te faire couiner d'extase. Il avait formulé avec soin ses mots, pour y laisser transparaitre un côté graveleux à dessein, espérant que cela suffise à détourner l'attention de sa mésaventure. Il plongea la main dans sa poche et en sortie une petite fiole, contenant quelques gouttes d'un liquide violine. - J'ai élaboré ceci cette semaine spécialement pour toi, il s'agit d'une potion de chaleur intérieure. Je pense pouvoir la perfectionner avec le temps, mais pour l'instant, elle devrait te rendre la température extérieure un chouïa plus supportable.
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:19

[Samedi 1 février 2020 - Appart' de Jérémy - 16h00]

Cela faisait longtemps que je n’avais pas vécu ça. Je n’avais jamais voulu le revivre depuis le départ d’Aurore. Elle m’avait laissé dans un profond désarroi dont je n’arrivais pas à sortir. Je m’étais perdu depuis trois ans à cause d’elle. Perdu dans les méandres de la luxure et de l’alcool. J’avais même découvert la Mandragore. Je savais que l’on pouvait la fumer mais je n’avais jamais essayé, trop occupé à passer mes années d’études sans encombre et à finir ma thèse que je ne pouvais me permettre d’avoir la tête à l’envers. Et puis le départ d’Aurore avait fait envoler tous mes principes, j’avais lâché ma thèse d’astrophysique, j’avais commencé à boire un peu, beaucoup, trop, commencer la mandragore, draguer un peu aussi, puis beaucoup, finir avec une nouvelle conquête presque chaque soir, ne plus s’en souvenir aussi, juste oublier pourquoi cette connasse s’était barrée. A vrai dire, je crois que je préférais ne pas savoir. Je ne voulais pas savoir si elle avait rencontré quelqu’un d’autre, je ne supporterais pas d’avoir été remplacé, je le reconnais. Depuis trois ans, je filais clairement un mauvais coton, et Juliette m’avait bien engueulé. Grâce à elle, j’avais repris ma thèse d’astrophysique. Et alors que j’avais abandonné l’idée de rencontrer quelqu’un et de m’y attacher, voilà qu’un gamin de 20 ans venait remettre toutes mes convictions en cause. Il m’avait attrapé sur le quai d’une gare sans que je ne m’en rende compte. Pris au dépourvu, il avait fait de moi son disciple qui ne pouvait pas se défaire de son Maître. Il me rendait faible, et je serais capable de tout pour lui. Une serviette passée autour de la taille, j’ai tendu la sienne quand il est sorti de la douche. Je souriais bêtement, observant toutes les courbes de son corps, qui me faisait toujours autant envie. Je voulais le renvoyer au septième ciel, encore. Lui donner autant de plaisir qu’il m’en donnait, juste par sa présence. Jamais je n’avais ressenti ça pour quelqu’un, pas même pour Aurore. J’ai frissonné au contact de ses lèvres sur mon épaule. Il me faisait un effet de dingue, sans que je ne comprenne comment il avait réussi ce coup-là. Il me rendait esclave de lui. Mon sourire s’est effacé quand il a transplané. Même si je comprenais pourquoi, je ne voulais pas le quitter. Jamais. Si jamais il ne revenait pas ? Je ne m’en remettrais pas. J’ai soupiré et j’allais me diriger vers ma chambre pour prendre des affaires quand il a transplané juste devant moi. J’ai sursauté de frayeur ne m’étant pas attendu à le voir réapparaître juste devant moi, aussi vite, manquant de me casser la figure dans la salle de bain, rattraper de justesse au lavabo. Je l’ai suivi du regard - observant plus son fessier appétissant que le reste - un sourcil arqué d’incompréhension, sans même avoir eu le temps de lui poser la moindre question. Je l’ai rejoint dans la chambre, espérant avoir au moins une explication à son comportement étrange. Mon « ah, ok » fut perdu dans les airs alors qu’il disparaissait aussi vite qu’il était apparu. J’ai cligné des yeux sur le seuil de la porte avant de secouer la tête pour reprendre mes esprits. Je me suis habillé rapidement, jean bleu, tee-shirt d’ACDC, je l’ai attendu dans le canapé. J’ai ouvert les yeux quand j’ai entendu le plop caractéristique du transplanage. J’ai arqué un sourcil d’incompréhension, un peu interrogateur sur ce qui lui était arrivé. J’ai éclaté de rire à la fin de son récit. « Peut-être qu’elle était contente de voir un bel apollon sur son palier de porte. » ai-je lancé sans m’arrêter de rire. Certes, c’était con d’avoir transplané devant une moldue, elle avait dû avoir la trouille de sa vie, comme la première fois que j’ai transplané devant mes parents, le jour où j’ai eu mon permis de transplanage. M’arrêtant de rire, ma curiosité fut piquée au vif. La petite fiole m’intriguait. Les potions n’étaient pas ma matière favorite, même si je n’étais pas mauvais, je n’étais pas un pro, surtout en pratique. La théorie me rattrapait grandement mais il était rare que je réussisse une potion du premier coup. Un « oh » d’admiration passa silencieusement mes lèvres. Si je pouvais dessiner la carte du ciel par cœur sans regarder un télescope, élaborer une potion était pour moi de l’ordre de l’impossible. Mes potions suivies dans un livre, ressemblaient plus souvent à une pâte dure verdâtre. La théorie avait sauvé mes Buses et mes Aspics. Un sourire s’est glissé sur mes lèvres quand j’ai compris ce que cette fiole allait servir. Le Graal pour moi. Moi qui ne supporte pas cette température, cette fiole allait me sauver la vie. Je n’aime pas la pluie, la neige, le vent, le froid. Et malheureusement en Grande-Bretagne tout peut être combiné en une seule journée. Je lui ai sauté dans les bras, les jambes autour de sa taille, mes bras autour de ses épaules. « Tu es le meilleur, mon chéri. » Je lui ai embrassé tendrement les lèvres avant de redescendre de ses bras. « Tu n’imagines pas ce que c’est… tu verras quand tu viendras en Australie avec moi, tu comprendras mon malheur que de passer de 45°C à -20°C... » Bien sûr que je l’emmènerais en Australie, et pas seulement parce qu’il m’avait fait une potion de chaleur, non. Je voulais qu’il découvre mon pays, mes origines et puis qu’il rencontre mes parents, aussi. Je l’emmènerais en France aussi pour rencontrer ma Juliette, qui à l’heure qu’il était devait trépigner d’impatience, pestant contre moi qui ne lui envoyait pas Asphodèle. La chouette était sagement dans sa cage, dormant à moitié, je lui ai fait un signe de tête. « Ça me fait penser que je dois impérativement envoyer une lettre. On va faire les courses après. » ai-je lancé, en rangeant amoureusement la fiole dans ma poche. J’ai griffonné rapidement un mot pour Juliette, lui indiquant qu’elle aurait plus de détails dès le lundi. J’ai donné la lettre à ma chouette, en lui précisant le nom du destinataire et j’ai rejoint Markus dans le hall d’entrée. J’ai mis mon gros pull, ma grosse écharpe de laine, mon bonnet à pompon et ma doudoune. J’ai avalé un peu de la fiole. Une chaleur m’a envahi instantanément. « J’adore cette potion ! » ai-je lancé, extasié. Je sentais mon sang se réchauffer doucement. J’habitais du côté moldu de Londres, mes parents n’étant pas sorciers, il était impossible pour eux d’aller côté sorcier. J’habitais dans le quartier du Covent Garden, pas loin de Charing Cross, là où se trouvait le Chaudron Baveur. Dès que l’on a franchi la porte d’entrée, pour s’engouffrer dans la rue, je lui ai attrapé la main. Le vent glacial soufflait, mes veines transformées en radiateur me permettaient de ne pas trembler de froid. Et pour le coup, j’étais prêt à faire la plus grande ballade du monde auprès de Markus. « Tu veux pas faire un tour jusqu’à Trafalgar Square ? » lui ai-je demandé. « Il y a ce qu’il faut là-bas pour faire les courses. ». On a donc pris la direction de Trafalgar Square. J’aimais bien ce quartier, outre du fait que l’on accédait au Londres Sorcier. Il était vivant et calme. Il y avait toujours quelque chose à faire. Trafalgar Square était une énorme place, avec un énorme coq bleu en son milieu. Juliette avait été super fière de voir le symbole français en plein Londres. De cette place, on pouvait rejoindre Chinatown d’un côté, et le Square Saint-James de l’autre. La première fois que j’étais allé à Saint-James, c’était durant mes études et je n’avais jamais vu autant de pigeons de ma vie. Certes, on en a en Australie, mais le climat n’est pas des plus agréables pour eux, ils sont donc rares dans nos villes. Et puis nos animaux sont bien plus exotiques. Du style, Martin-Pêcheur, Fou Austral, ou même Pélican. Et celui que l’on rencontre dans nos jardins, qui remplace le pigeon européen, c’est le Méliphage. Marcher aux côtés de Markus me faisait un bien fou, cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé. J’étais fier comme un coq de lui tenir la main à la vue de tous les passants. « Tu as remarqué, je ne claque pas des dents… » Je ne pouvais pas dire que j’avais chaud mais je ne tremblais pas de froid. Je sentais le vent sur mon visage, mais c’était supportable. Ma tête s’est posée sur ses épaules. « Merci, vraiment. » Certes, cela ne me ferait pas aimer l’hiver mais au moins, je le passerais plus agréablement. « Tu étais dans quelle maison à Poudlard ? » La question est sortie d’un coup. La ballade me donnait envie de tout savoir sur lui.
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MessageVen 19 Mar - 14:19

[Samedi 1 février 2020 - Londres - Appartement de Jérémy]

Markus s'était levé pour extraire la fiole de sa poche de jean et il chancela sous le poids de son homme en le rattrapant entre ses bras, lorsqu'il lui sauta dessus sans crier gare. Il resta un instant sans voix au "mon chéri", deux mots si simple qui le firent fondre, heureux de pouvoir employé ses lèvres autrement, afin de dissimuler cet état de fait. Il retint Jérémy quelques secondes dans son étreinte, avant de le laisser descendre à regret. - 45°c... Dire que pour moi, au-dessus de 17°c c'est déjà trop chaud. Je vais devoir me concocter une potion inverse à la tienne pour résister à ce voyage. Voyons, si je remplace les graines de feu de buisson ardent par des feuilles de... Enfin, je vais pas t'embêter avec ça. Nous n'allons pas y partir dans les semaines à venir et j'ai donc tout le temps de me pencher sur son élaboration. Car après tout, ce voyage en terres australiennes serait certainement programmé pour la saison estivale, ce qui lui laissait un peu de marge pour s'atteler à cette tâche. Cela lui faisait très plaisir en tout cas, que son bel enseignant souhaite lui faire découvrir son pays d'origine et tous ce que cela impliquait d'autres. - Bien sur, fait donc. Je vais aller déposer mes affaires dans ta chambre en attendant. Et le jeune homme quitta la pièce, afin de faire précisément ce qu'il venait de dire. Il revint rapidement, après avoir passé un pull en laine beige à col roulé sur son dos et enfilé un bonnet noir par-dessus sa chevelure indisciplinée. Il n'eut guère à patienter longtemps dans le vestibule, y étant rejoint assez rapidement par Jérémy, radieux sous le compliment. - Je suis heureux qu'elle te plaise. J'y ai ajouté de l'arôme de cassis, pour en dissimuler le gout un peu affreux. Si tu en souhaite un différent, dit-le-moi pour que j'en tienne compte pour la préparation de la suivante. Il enfila sa veste en cuir, la laissant ouverte, ainsi que son écharpe autour de son cou.

En sortant dans la rue, Markus étudia le quartier l'entourant, sa main dans celle de son homme. Covent Garden était vraiment l'un des quartiers de Londres des plus agréables à vivre et il aimait beaucoup y flâner les week-ends en solitaire. - Avec plaisir. Répondit-il positivement à la proposition, avec un doux sourire sur le visage. Avec leurs doigts ainsi enlacés, les deux amoureux cheminèrent dans la direction de Trafalgar Square, ponctuant leur route par quelques haltes ici et là, pour observer principalement les vitrines colorées de célèbres enseignes de magasins de vêtements masculins ou d'autres de boutiques de chaussures. Le jeune homme portant régulièrement la main de Jérémy à ses lèvres, afin d'en couvrir la jointure de ses doigts de petits baisers. Il haussa un sourcil, à la suite des paroles de l'australien. - Oui, j'ai entendu et je crois, que je vais éviter de t'en fournir davantage à l'avenir. Il venait de s'exprimer d'une voix plutôt grave et sérieuse, en attirant son chéri tout contre lui, déposant ses bras autour de sa taille. - Sinon, tu n'auras plus besoin de moi pour te réchauffer d'un câlin. Et, il l'embrassa avec passion, là au beau milieu du trottoir et de la foule de passants. Se fichant de tous et surtout des réactions que cela pourrait engendrer auprès de certaines personnes intolérantes. - Poufsouffle bien sur. Lui révéla-t-il, juste après avoir détaché ses lèvres des siennes. - J'ai demandé lors de la répartition à rejoindre cette maison au Choixpeau, comme les dortoirs jaunes et noirs se trouvaient à proximité des cuisines, cela aurait été idiot de m'élever tant chez les Gryffondor que les Serdaigle. Et fort pratique, lorsqu'il voulait assouvir une fringale nocturne, voire même diurne. En fait, il avait passé bon nombre de ses journées scolaires à se goinfrer et ses nuits parfois en compagnie d'Adria.

- Et toi, comment étiez-vous répartie dans ton institut ? Le jeune homme était assez curieux, d'en apprendre davantage sur celui qui allait partager désormais sa vie. Autant en profiter, pour glaner quelques renseignements sur lui durant cette balade en amoureux. Ils finirent par atteindre la place de Trafalgar Square et sa frénésie ambiante. - Je connais une librairie sympa dans l'une des ruelles adjacentes à la place, si ça ne te dérange pas d'y faire un saut, j'aimerais bien aller voir s'il y a des nouveautés. Il attendait la suite de l'une de ses sagas avec tellement d'impatience, qu'il lui tardait de l'avoir enfin en sa possession, afin de pouvoir en dévorer l'intrigue en une nuit. - Tu aimes lire au fait ? Moi j'adore, au point que l'un des murs de ma chambre est réservé au seul usage de ma bibliothèque. Markus bifurqua dans une rue perpendiculaire, en entraînant son chéri à travers un réseau de petites ruelles, jusqu'à parvenir à celle où se situait le bâtiment au style victorien ne payant pas de mine et abritant la librairie. Celle-ci se trouvait en sous-sol et l'accès s'y faisait par une volée de marche. Ils les descendirent et pénétrèrent à l'intérieur, faisant tinter au passage, la petite clochette au-dessus de la porte. - Bienvenue à Pandora's Box ! Fit-il, enjoué de faire découvrir les lieux à Jérémy. La boutique s'étendait sur toute la longueur du bâtiment et de multiples bibliothèques remplient de livres étaient apposées contre les murs. L'astrosphère dégageait un air rétro des plus sympathiques et c'était cela qui plaisait le plus à l'Oubliator. Qui adressa un sourire à une jeune femme aux traits hispaniques apparut dans les secondes suivantes, sur le seuil marquant l'entre-deux, offrant accès à la seconde section du rez-de-chaussée de la librairie. - Bonjour Catalina, est-ce que le dernier tome d'Anita Blake est disponible. Un hochement de tête positif de la vendeuse et Markus s'empressa de franchir l'entre-deux, en tirant son homme dans son sillage, puisque sa main était toujours dans la sienne. - Ah ! Le voici. Et il s'empara du vingt-septième tome intitulé Sucker Punch, avec un tel engouement, digne de la découverte du Saint Graal.
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MessageVen 19 Mar - 14:19

[Samedi 1 février 2020 - Appart' de Jérémy - 16h00]

La potion de chaleur était une révolution pour mon organisme, le saint graal de l’hiver, un trésor dont je ne pourrais plus jamais me passer. La sensation était étrange, je ressentais le vent glacial me fouettait le visage, les yeux clignant rapidement, faisant couler des larmes mais mon corps de tremblait pas de froid, on aurait dit qu’une petite flamme réchauffait doucement le sang dans mes veines. Alors, certes, je gardais mon écharpe, mon bonnet et mes gants, mais les températures hivernales me paraissaient bien plus supportables qu’avant. Tenant la main de Markus, la ville me semblait tellement plus belle qu’avant. A croire que sa présence embellissait tout. Je ne m’étais jamais senti aussi bien que depuis le départ de ma belle Aurore. J’imaginais déjà Juliette, trépignant de frustration à la lecture de la lettre que je lui avais envoyée, attendant avec impatience le lundi, ou prenant déjà le premier train qui partait de Paris juste pour venir sonner à ma porte, rien que pour voir la tête de mon bel aimé. J’ai souri bêtement, en rigolant légèrement. « J’aurais toujours besoin de tes... » Le reste de ma phrase s’est perdue dans une réponse à son étreinte. S’embrassant au milieu de la rue, plus grand chose n’avait d’importance. Avec la potion et ma grosse doudoune, j’aurais pu rester des heures durant, juste là, au milieu du chemin, à l’embrasser encore et encore, jusqu’à en faire une overdose des lèvres de mon petit Poufsouffle. Je me suis calé dans ses bras - les miens autour de sa taille - pour reprendre notre balade dans les rues de Londres. J’ai posé ma tête contre son épaule. « En fait, on a trois factions. Représentée par un animal. Celle du diable de Tasmanie, pour ceux qui aiment apprendre. Le wallaby pour ceux qui aiment le plein air et le koala, pour les plus aventureux, diront nous. » Il y avait trois statues dans la cour de l’Institut. Et lorsque l’on arrivait, on s’avançait au milieu d’elle et celle qui s’animait indiquait la faction dans laquelle nous allions. Je me suis retrouvé dans celle représentée par le Diable de Tasmanie. « C’est l’animation de leur statue qui indique où l’on va. J’étais chez les Diables. » Je passais ma vie devant un bouquin. J’ai toujours eu cette soif d’apprendre, quel que soit le monde dans lequel je me trouvais. « Si on devait comparer nos écoles, toi tu aurais été chez les Wallaby, et moi chez les Serdaigle. » Arrivés à Trafalgar Square, je l’ai embrassé sur la joue. « Pour ma part, les hauteurs de Serdaigle me conviennent parfaitement, le toit de leur tour est absolument parfait pour y observer les étoiles. » Oh bien sûr du haut de ma tour d’astronomie, la vue était imprenable, il n’y avait pas plus belle vue, mais je devais l’admettre que le toit des Serdaigle n’était pas mal non plus, surtout si l’on voulait observer les plaines qui entouraient Poudlard. Avec une bonne longue vue, on pouvait y voir jusqu’à au moins vingt ou vingt-cinq kilomètres, en vue dégagée. A l’institut, nous n’avions qu’une seule tour, réservée à l'Astronomie mais elle était si haute que l’on pouvait voir à 360° autour. L’institut était bien plus bas que Poudlard, la plupart du bâtiment se trouvant immergé dans l’eau. J’en ai passé des week-end entiers, et des nuits sur les toits de la Tour d’Astronomie, à observer au télescope les étoiles ou simplement à lire un livre. A l’école, j’ai souvent été un solitaire. Il n’y avait rien de tel que la tour d’astronomie, où jamais personne ne venait - mis à part lors des cours - pour lire ou travailler tranquille.

« Oui, j’aime lire. De tout. Du simple magazine de psychologie gnian-gnian moldue, aux thrillers français, en passant par la littérature anglaise, et sans oublier tous les bouquins d'astrophysique et d’astronomie qui me passent sous le nez. » C’était d’ailleurs ces livres-là qui étaient le plus représentés dans mon appart à Londres mais aussi dans celui de Poudlard. J’en avais partout. Je crois même en avoir laissé chez mes parents. « Je rêverais d’avoir un mur entier consacré à une bibliothèque. Un mur complet qu’avec de la physique quantique et de l’astrophysique, et un rayonnage consacré à Galilee. » Je deviendrais dingue si j’avais ça, chez moi. « Vas falloir que tu m’emmènes voir ça… » ai-je lancé, petit sourire en coin. J’avais envie de visiter sa chambre, sa bibliothèque et surtout de tester le lit - qui j’en étais sûr était ultra confortable. Je l’ai suivi, toujours accroché à lui, dans les ruelles qui nous menèrent à la librairie désirée. Je ne la connaissais pas, je l’admets. Pour les bouquins, j’allais surtout au Chemin de Traverse ou dans la librairie spécialisée sur l’astrophysique dans le quartier de Camden. J’ai gratifié la jolie libraire d’un grand sourire avant de suivre Markus au rez-de-chaussée du bâtiment. J’ai pris le livre des mains de Markus pour lire le résumé derrière. Je ne connaissais pas le livre, ni le genre d’ailleurs, plutôt concentré à lire des polars français quand je voulais changer de registre. Cela m’arrivait de lire de la SF, mais j’étais plus attiré par Stephen King. « 27 tomes sur une réanimatrice de zombie… » J’ai observé la couverture du livre durant dix secondes avant de lui rendre. « Ils ont de l’imagination quand même, les moldus… » S’ils savaient que les zombies existaient vraiment. Rien que de penser aux créatures des ténèbres, les inféri, me faisait frissonner. Sans être totalement peureux, je n’avais aucune envie de me trouver nez-à-nez avec ces créatures., impossible à battre. « Là, c’est sûr je dois venir chez toi, juste pour lire les 26 autres tomes. » Toujours avide de découvrir de nouvelles choses, la littérature que j’avais sous les yeux m’intriguait. Et puis du moment où cela concernait Markus, je me devais de le connaître. Une fois le livre payé, on a été happé de nouveau par la folie du quartier. Reprenant sa main, je l’ai attiré dans l’autre sens, en direction du parc Saint-James. Un petit parc, situé pas très loin de Westminster. Je ne l’emmenais pas là-bas, on aurait bien d’autre jour pour aller se promener dans ce lieu, non je l’emmenais simplement au petit marché souterrain de la rue, nommée Pall Mall. Il ne payait pas de mine vu de l’extérieur mais il s’agissait d’une épicerie moldue aux premiers abords, mais son sous-sol regorgeait de denrées très particulières pour ceux qui voulaient les voir. Je l’avais découvert totalement par hasard quelques années auparavant, sans me douter que le monde sorcier n’était pas exclusivement cantonné au Chemin de Traverse. On y a fait rapidement les courses, et on est rentré à la maison, en passant par le quai Victoria. La nuit commençait doucement à tomber. J’ai fini par m’asseoir sur un banc, face à la Tamise. Je me suis calé dans la chaleur de ses bras, même avec la potion dans les veines, je préférais la chaleur corporelle de Markus qui me faisait bien plus de bien que le reste. « Ça me taraude depuis un moment maintenant, tu parles de chambre… tu habites encore chez tes parents ? » ai-je demandé, un petit sourire en coin. A son âge, j’étais déjà parti depuis presque deux ans. En même temps, j’étais carrément parti à l’autre bout du monde pour faire mes études, donc cela s’expliquait aussi. « Sang-Mêlé ou Né-Moldu ? » J’étais sûr quant au fait qu’il ne soit pas sang-pur, il se servait d’un téléphone portable donc il était quasiment sûr au moins de sang-mêlé. Je me suis serré un peu plus contre lui. « Il fait de nouveau froid, non ? » ai-je lancé, le regard plein de malice. Même si je sentais que la potion faisait effet, il n’y avait rien de mieux que les bras de son amoureux. J’ai fermé les yeux un instant. Samedi prochain, il faudrait que je lui parle. Terminer ce que l’on avait commencé huit ans avant. Oh bien sûr, cela serait dur pour lui comme pour moi, mais c’était nécessaire. Je devais tourner la page de ces dernières années, du départ d’Aurore, de ma relation avec Matt. Je l’adorais, c’était une certitude mais cela ne menait nulle part. On était bien trop différent l’un de l’autre pour que ça matche réellement et puis ma rencontre avec mon bel Oubliator avait changé la donne. Je ne voulais que lui, et personne d’autre, et je ne voulais surtout pas avoir à commencer notre relation - si bien sûr cela en était une - sur de mauvaises bases, une base de mensonge et de tromperie. Je ne voulais être qu’à lui. Samedi je parlerais à Matt Fawley. Je savais déjà comment cela allait se finir mais c’était nécessaire. « Tu as des frères et sœurs ? » La mienne avait treize ans de plus que moi. On s’entendait bien, mais c’est vrai que nous avions cessé de jouer ensemble assez rapidement. Lorsqu’elle a eu quinze ans, elle était bien plus intéressée par les garçons que par les jeux avec son petit frère, mais elle avait toujours eu l'envie d’observer les étoiles avec moi. Je crois qu’elle aimait bien les histoires que je lui racontais, en association avec les constellations que l’on voyait. D’ailleurs son fils, Lukas venait de fêter ses dix-sept ans. Il veut suivre la voie de son grand-père, c’est ce que ma sœur m’a dit la dernière fois que je l’ai eu au téléphone. Il veut être juge. Juge pour enfants, même. « D’où te vient cette passion pour les potions ? » Non parce que bon… on parle de potions, là, d’une matière un peu trop abstraite pour moi.
Finnbheara
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MessageVen 19 Mar - 14:20

[Samedi 1 février 2020 - Londres - Appartement de Jérémy]

Markus avait laissé son homme lui prendre le livre des mains et tandis que ce dernier en lisait la quatrième de couverture, il en profita pour farfouiller à son aise dans le rayonnage, à la recherche d'une autre trouvaille. - Oh ! Mais, Anita est plus qu'une simple réanimatrice de zombies. Et, les intrigues ne tournaient pas uniquement autour des pouvoirs de nécromancie dont était dotée l'héroïne principale. Bien que ceux-ci en étaient néanmoins le fil d'ariane, ayant mené à bien des situations, catastrophes et autres dénouements au gré des différents tomes. Le jeune homme récupéra l'ouvrage, en ayant fait chou blanc à trouver une nouveauté qui pourrait l'intéresser. Il était comme qui dirait, condamné à patienter encore jusqu'à la sortie prochaine de l'une des suites de ses sagas en cours. - Plus que les gens de notre communauté en tout cas. Parfois... je me demande, si en vue de leurs écrits, ils ne seraient finalement pas prêts à nous accepter. Enfin, si nous décidions de mettre fin à la loi liée au secret magique. Évidement, cette loi ne risquerait jamais d'être abolie, les sorciers conservant de bien mauvais souvenirs des âges sombres et de l'intolérance des moldus. Le jeune homme détourna le regard. - Je veux bien te prêter le premier tome de la série, mais je ne suis pas certain que cela te plaise. Éludant le second appel du pied de Jérémy de connaitre son lieu de vie. En vue de leur différence d'âge, il n'avait pas envie de rajouter dans la balance, le fait qu'il vivait toujours chez ses parents, dans sa vieille chambre d'adolescent... Pas maintenant en tout cas. - La Bit-lit est quand même assez particulière. Tu risques plutôt de te moquer de moi en fait, après avoir lu Guilty Pleasures ! Il plaisantait à moitié, passant une main dans sa chevelure indisciplinée. Rien que le titre du volume, donnait déjà le ton de cette littérature moderne.

Markus s'acquitta du règlement de son achat, puis quitta la librairie, ses doigts toujours entrelacés dans ceux de son homme. À présent qu'ils avaient retrouvé la frénésie de la foule, il laissa les rênes de la promenade à Jérémy et ensemble, ils prirent la direction du parc Saint-James. Et malgré les gargouillements de son estomac, le jeune homme n'avait rien contre l'idée d'aller déambuler parmi les allées du parc, pour les parcourir au bras de l'australien. Mais, cela ne semblait pas être programme de cette fin d'après-midi et à la place, il fut conduit dans un petit marché souterrain nommé Pall Mall. Il tomba amoureux de l'endroit au premier regard. Enfin, au second serait des plus justes, s'étant laissé berner par l'apparence banale des lieux de prime abord. Ils avaient fait un tour rapide au sous-sol, le temps pour lui de découvrir tous les ingrédients magiques qui y étaient proposés, se promettant d'y revenir au courant de la semaine à venir, afin d'y faire quelques achats intéressants, ne serait-ce que pour perfectionner la potion de chaleur intérieure. Traînant Jérémy à travers les rayons moldus, il récupéra tous les ingrédients nécessaires à sa recette de farfalles au poulet de ce soir, qu'il accompagnerait avec une sauce crème au curry. Puisqu'ils allaient se faire plaisir, autant le faire jusqu'au bout, ainsi ajouta-t-il un petit vin blanc sec dans le lot avec en plus, un petit paquet de gâteaux petit écolier à grignoter sur le chemin du retour et de quoi faire une tarte aux pommes en dessert. Ils passèrent à la caisse, réglant le tout avec sa propre carte bleue, se chamaillant avec Jérémy à cause de cela. - Arrête de bougonner. Tu me fournis le gîte, je t'offre le couvert. Un échange de bons procéder. Et puis, ce qui est fait étant fait... ! Il le fit taire d'un baiser.

Le couple d'amoureux flânait le long du quai Victoria, main dans main et leurs épaules l'une contre l'autre. La nuit commençait à prendre ses quartiers et la Tamise s'illuminait par la myriade de reflets des réverbères. Les deux hommes contemplaient ce joli spectacle, installés sur l'un des bancs au bord du fleuve, Jérémy au creux de ses bras et lui, grignotant les gâteaux achetés auparavant. Markus poussa un petit soupir à la suite des paroles de son chéri. Décidément, le sujet qu'il aurait préféré ne pas aborder sur le moment, n'avait de cesse de revenir sur le tapis. Jamais deux sans trois selon l'adage et contrairement aux précédentes évocations, il ne pouvait éluder le sujet cette fois. - Oui, c'est bien le cas. Avoua-t-il du bout des lèvres, ajoutant à la suite comme pour se justifier. - Ce n'est pas par manque d'envie d'indépendance. J'en rêve à vrai dire. Mais, ils m'ont convaincu de rester avec eux, le temps nécessaire pour économiser, afin d'investir dans l'achat de mon propre logement. Un projet qui ne devrait plus trop tarder à se concrétiser à présent. Il mâchait un morceau de son petit beurre au chocolat avec nervosité, espérant que sa réponse démontre qu'il était loin d'être un petit écervelé d'à peine vingt ans. - De sang-mêlé. Ma mère est une née moldue comme toi. Quant à mon père c'est un moldu, bien qu'il y ait aussi des sorciers du côté de sa famille maternelle. Il contempla quelques secondes l'eau sombre, avant de reprendre la parole : - Tu n'es pas fatigué quelques fois, de devoir dissimuler ainsi, tout un pan de ta vie à tes proches non magique ? Cela lui coutait toujours de mentir à ses vieux potes de primaire avec lesquels, il avait conservé des contacts au fil des années. Ou même, avec les membres de la famille de sa mère et les amis du couple Dursley.

- Oh non ! Déjà ? J'étais pourtant certain d'avoir dosé correctement en graine de feu pour que... Le préparateur amateur de potion comprit à retardement où voulait en venir exactement Jérémy. - Tu es bête mon cœur, j'ai vraiment cru une seconde m'être trompé dans les dosages. Markus laissa échapper un éclat de rire, déposant un baiser sur le front de son homme, enserrant un peu plus fort son corps contre le sien. - Je n'ai pas eu cette chance, je suis fils unique. Et toi ? Au moins, avait-il passé une partie de son enfance avec les enfants de son Oncle Harry. Avec eux au moins, il n'avait pas été obligé de dissimuler la nature de sa condition de sorcier. Tout en continuant à grignoter ses petits écoliers, le jeune homme caressait l'épaule de l'australien. - Tu as dû finir par comprendre que j'aimais manger, un peu trop même. À tel point que j'ai appris à cuisiner très jeune. Concocter une potion revint à suivre des instructions similaires à la confection d'un gâteau. Ce n'est pas vraiment une passion, mais ça m'aidais à me détendre durant les études. Ainsi que le sexe au cours de sa sixième et septième année, mais ce n'était pas le sujet. - Du coup, j'ai fini par éprouver de l'affection envers la matière. Il vint déposer sa tête contre celle de son chéri. - Et toi, pourquoi l'astronomie ? Il y avait tellement d'activités intéressantes et exaltantes à exercer au sein de la communauté magique, qu'il trouvait l'étude des étoiles un peu... barbante comparée à toutes les autres professions. - Tu as toujours voulu être professeur ? Une bonne question en effet, dont la réponse l'intéressait vraiment. Tout comme celle à une autre question : - Quand as-tu trouvé le temps d'apprendre le français ? Les langues ne faisaient pas vraiment partie des cursus scolaires des écoles de magie, enfin pas de celle de Grande-Bretagne en tout cas.
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MessageVen 19 Mar - 14:20

[Samedi 1 février 2020 - Appart' de Jérémy - 16h00]

On aurait pu se croire sur le port de Sydney, face à l’opéra s’il n’avait pas fait aussi froid. Les illuminations de la ville rendaient le décor un peu fascinant. J’aimais bien regarder les lumières qui brillaient sur les quais de la Tamise, d’ici le London Eyes bougeait lentement au rythme du brouhaha des passants qui se promenaient dans les rues. Dommage qu’il fasse si froid dans ce pays, je pourrais rester des heures sur ce banc, juste à contempler la Tamise de nuit, lové dans les bras de mon bel oubliator. J’ai senti que ma question le gênait. Il n’y avait pas de honte à vivre encore chez ses vieux. J’ai piqué un gâteau avant de l’embrasser sur la joue. « Tu sais, si j’étais encore en Australie, j’habiterais aussi sûrement encore chez mes vieux » Connaissant ma mère, elle n’aurait jamais voulu me laisser partir. Je me souviens, encore, de la crise qu’elle m’avait faite lorsque j’avais annoncé que je partais pour la France, et depuis que je m’étais installé seul elle m’appelait tous les jours. Cela en devenait presque, un peu, étouffant. « Ma mère m’appelle tous les jours. » ai-je lâché en riant. « Tu veux pas plutôt venir habiter chez moi ? » Je me suis surpris moi-même à poser la question. A vrai dire, je ne la regrettais pas. Cela me semblait, même, être une évidence. C’est vrai que l’on ne se connaissait pas depuis longtemps, c’est vrai que l’on ne s’était vu que deux fois, mais j’avais ce sentiment en moi qui m’indiquait que je faisais le bon choix. Oui, je voulais continuer mon chemin avec lui, et oui je voulais me réveiller tous les jours à ses côtés. J’ai englouti le gâteau dans un immense sourire. Il était de sang-mêlé. J’aurais pu le parier. J’aurais bien aimé être de sang-mêlé, juste pour connaître la magie étant gosse, avoir cette petite angoisse et envie d’attendre ma lettre pour l’institut. Et aussi pour me dire que c’était normal ce qu’il m’arrivait. Parce qu'au-delà d’avoir fait flipper tous les gosses que je rencontrais, ça me faisait aussi flipper tous ces trucs qui se passaient quand j’étais angoissé. Honnêtement, l’enfance d’un né-moldu n’est pas très agréable, en tout cas la mienne, je n’aimerais la revivre sous aucun prétexte. « Ça a dû être cool de connaître la magie dès ton enfance, j’aurais bien voulu, moi. Ça m'aurait éviter de flipper pour rien. » J’ai pris un autre écolier. Détachant le chocolat du petit-beurre, j’ai secoué la tête en même temps. « Le plus gros de ma famille est en Australie et je ne les vois pas souvent alors… et puis mes proches en Europe sont tous des sorciers. Là-dessus, j’ai pas trop de souci à cacher mes origines. » J’ai croqué un coin du petit-beurre, en me collant plus dans ses bras. J’ai fait un sourire innocent. Oh la potion était très utile mais il fallait le reconnaître, il n’y avait rien de mieux que la chaleur de bras humains, encore mieux lorsque c’était ceux de son amoureux. J’ai ri en coeur avec lui, avant de croquer le deuxième côté du petit-beurre. La vie avec ma frangine n’avait pas été de tout repos, surtout quand j’étais petit. A l’époque où elle pouvait encore tout faire de moi, et où elle habitait encore à la maison. Je crois que j’ai eu toutes les coiffures possibles, et tous les déguisements possibles. Mais malgré ça, j’ai vite été fils unique, lorsque l’on est parti en France. Lucie ne nous avait pas suivi. Et franchement, c’est la belle vie d’être le seul maître à bord. « J’ai une grande sœur, Lucie. On a treize ans d’écart. Je jouais avec elle quand j’étais gosse, enfin non… je faisais sa poupée vivante, en vrai. » J’ai rigolé tout seul, un peu idiotement en me revoyant affublé de nattes sur la tête. J’ai croqué dans le troisième côté du petit-beurre. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas comprendre. J’ai souri à la comparaison de la cuisine et des potions. Je l’admets, apprendre les potions ne m’a jamais fait le même effet qu’apprendre à cuisiner. Je préfère mille fois cuisiner que faire une potion. « Étrangement, quand je suis une recette culinaire, j’y arrive parfaitement mais quand je fais une potion cela se termine toujours pareil… un truc dur verdâtre. » ai-je lancé, une grimace sur le visage. Ma potion aux ASPICS avait été une horreur. Heureusement que j’étais excellent en théorie pour m’éviter de louper cette matière. Les potions m’ont toujours crispé, quoique je fasse. Rien que de parler potions, ça me donne des angoisses. « Et bien il en faut pour tous les goûts. » ai-je lancé en enfournant le reste du petit-beurre dans ma bouche. L’évocation de l’astronomie m’a redonné le sourire. Voilà une matière qui me détendait. Il me suffisait de mettre le nez devant mon télescope pour que tout aille mieux. « J’observe les étoiles depuis l’âge de deux ans. J’ai juste envie de connaître les secrets de l’univers. Comprendre comment il s’est formé, comment il fonctionne… » Pour beaucoup, ma matière est inintéressante, barbante, chiante, ennuyeuse. Pourtant, lorsque l’on s’y intéresse de près, on peut découvrir tellement de choses. L’univers, même chez les sorciers, est une grande inconnue et tenter d’en percer ses secrets, c’est si excitant. J’ai éclaté de rire à sa question. J’ai mangé le chocolat du petit-beurre. « Pas du tout. Je veux être astronaute ! » Et je sais qu’un jour, j’atteindrais mon rêve. Les aléas de la vie ont fait qu’aujourd’hui, j’enseignais mais je sais que je ne ferais pas ça toute ma vie. Et un jour, je réaliserais mon rêve de partir dans l’espace en compagnie des autres astronautes de l’ESA, voir les anneaux de Saturne. J’ai été surpris par ses mots. Comment savait-il que je parlais français ? Surtout qu’ici, je ne parle que très rarement cette langue, sauf avec Juliette. « J’ai habité en France de neuf à onze ans, mes parents voulaient changer d’air et puis, après mes aspics je suis retourné en France, pour entamer une thèse en astrophysique à Toulouse. » Thèse que j’avais eu du mal à finir, suite au départ d’Aurore. Quand j’y pense, j’en avais fait des conneries à cause d’elle. Enfin, j’avais l’impression qu’aujourd’hui, c’était du passé. « Et c’est tellement pratique de jurer en français, mes parents ne comprennent pas. » ai-je ajouté en rigolant. Ils n’avaient vécu que deux ans en France et leur français n’était le meilleur du monde, surtout qu’aujourd’hui ils ne pratiquaient plus depuis plusieurs années. « S’il faisait plus chaud, on pourrait se croire sur le port de Sydney. » ai-je lancé. « Tu verras quand on y sera. » Il était acté dans ma tête que mes prochaines vacances en AUstralie je l'emmenais, qu'il soit d'accord ou pas. Je l’ai embrassé sur la joue. « Je te propose de rentrer dîner, à ce rythme tu vas finir le paquet. » J’ai sauté sur mes deux pieds, pour prendre le chemin de la maison. Il faisait froid et même avec la potion qui continuait de faire effet, je commençais à frissonner de nouveau. Et puis, je commençais aussi à avoir faim. Ramsès nous attendait dans l’entrée, assis. J’en avais presque oublié sa présence, tant le moment passé avec Markus avait été intense, et puis il savait se faire discret. Il avait un sixième sens. Il savait exactement quand il pouvait se montrer et quand il ne pouvait pas. « Je te présente Ramsès, un fléreur un peu collant. Il risque de te renifler un peu mais il n’est pas méchant. Voici Markus, Ramsès. » C’est ce qu’il fit d’ailleurs à peine avais-je fini de parler. Je l’ai viré allègrement avant d’enlever ma grosse doudoune, ma grosse écharpe de laine, mon bonnet à pompon et mon pull. J’ai suivi Markus dans la cuisine, j’ignorais ce qu’il allait préparer, il n’avait rien voulu dire mais rien qu’à l’odeur qui commençait à se faire sentir, cela allait être forcément bon. J’ai mis la table, avant de m'asseoir sur une des chaises. Ramsès a grimpé sur mes genoux. « Tu as un animal chez toi ? » ai-je demandé en caressant machinalement Ramsès, qui observait attentivement tous les gestes du Poufsouffle affairé aux fourneaux, comme s’il espérait trouver la moindre faille à ce bellâtre dans ma cuisine. Mais il était clair qu’il n’en trouverait pas. « Tu étais quel genre de gamin à Poudlard ? » Juste pour voir si je l’aurais supporter en tant qu’élève, si j’étais arrivé plus vite au poste de professeur.
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